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La Russie et la Chine jugent illégales les frappes américano-britanniques contre le Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. (Archives)

La Russie et la Chine ont accusé mercredi les États-Unis et la Grande-Bretagne d'avoir attaqué illégalement le Yémen qui soutient les Gazaouïs face au régime sioniste.

La Russie et la Chine ont jugé illégales les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni contre le Yémen et contraires à la Charte des Nations unies.

Depuis plusieurs semaines, les États-Unis et la Grande-Bretagne mènent une campagne de bombardements contre le Yémen, qui a déclaré son soutien ouvert aux Palestiniens de la bande de Gaza assiégée contre la guerre brutale menée par Israël depuis le 7 octobre dernier.

Les frappes ont été menées en réponse à une série d'opérations menées par les forces armées yéménites contre des navires israéliens en mer Rouge ou des navires se dirigeant vers les territoires occupés de la Palestine.

Mercredi 14 février, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, et l’ambassadrice du Royaume-Uni, Barbara Woodward, ont allégué que les attaques de l’armée yéménite étaient illégales et que les frappes américano-britanniques contre le Yémen étaient « une action proportionnée et légale ».

Cependant, l'ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU, Dmitri Polyansky, et l'envoyé de la Chine à l'ONU, Zhang Jun, ont souligné que le Conseil de sécurité de l'ONU n'avait jamais autorisé une action militaire contre le Yémen.

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a pour sa part déclaré que les attaques américano-britanniques et la désignation par les États-Unis du mouvement de Résistance Ansarallah au Yémen comme « groupe terroriste spécialement désigné » sont « préoccupantes ».

A lire: Ansarallah : les attaques américano-britanniques contre le Yémen n'assurent pas la sécurité des navires israéliens

Le Russe Polyansky a souligné que la cause profonde de la situation actuelle est l'offensive militaire israélienne à Gaza, qui a provoqué une réaction en chaîne en Asie de l’Ouest, y compris de la part des Yéménites.

« Un cessez-le-feu immédiat à Gaza contribuera à stabiliser la situation dans la mer Rouge, et la désescalade débloquera à son tour les efforts de l'envoyé spécial, M. Grundberg », a-t-il indiqué.

L'envoyé chinois s'est également dit préoccupé par l'escalade des tensions dans la région de la mer Rouge, en particulier par « la poursuite des opérations militaires de certaines nations » contre le Yémen. Il a appelé à une cessation immédiate des hostilités par les Yéménites contre la navigation commerciale et a souligné le fait que le Conseil de sécurité n'a autorisé aucun recours à la force contre le Yémen.

« En ce moment critique, la Chine espère que toutes les parties au Yémen donneront la priorité aux intérêts du peuple, feront preuve de détermination et feront avancer fermement le processus politique pour obtenir des résultats finaux », a-t-il ajouté.

Zhang Jun a également souligné que « la tâche la plus urgente est de promouvoir immédiatement un cessez-le-feu à Gaza et de prendre des mesures responsables pour empêcher une nouvelle escalade régionale ».

Les forces armées yéménites ont réitéré qu'elles n'arrêteraient pas leurs attaques tant que les offensives terrestres et aériennes incessantes d'Israël à Gaza, qui ont tué au moins 28 576 personnes et en ont blessé 68 291 autres, ne prendront pas fin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV