Des sources d'information rapportent qu'une base américaine implantée sur un champ pétrolier dans l'est de la Syrie a fait l’objet de frappes de drones qui ont provoqué des détonations.
Un essaim de drones suicide s’est en effet abattu sur une base américaine illégale érigée dans l’un des champs pétroliers syriens.
Le correspondant d'al-Alam en Syrie a rapporté qu'une série de puissantes explosions avaient été entendues sur le site pétrolier d'al-Omar, dans la périphérie nord-est de Deir ez-Zor, considéré comme l'une des plus grandes bases américaines en Syrie.
Le correspondant a expliqué que les explosions qui ont secoué la base américaine sont le résultat d'une attaque suicide de drones ayant visé le « Village Vert », que l'armée américaine utilise comme quartier général pour abriter ses troupes.
Selon le rapport, l'attaque a eu lieu moins d'une heure après que l'armée américaine a revendiqué l'attaque contre un véhicule civil à bord duquel se trouvait un commandant du Hezbollah irakien.
La frappe américaine a fait trois morts, dont un haut commandant du mouvement de Résistance irakien Kataib Hezbollah.
« La frappe de mercredi est intervenue en réponse aux attaques contre les troupes américaines et a tué un commandant du Kataib Hezbollah responsable de la planification directe des attaques contre les forces américaines dans la région », a annoncé le Commandement central militaire des États-Unis sur les réseaux sociaux.
A lire: Frappe de drone de la Résistance irakienne contre la base américaine de Kharab al-Jir en Syrie
Le Kataib Hezbollah a identifié le haut commandant comme étant Abu Baqr al-Saadi et a désigné le reste des victimes comme étant d'autres responsables de haut rang.
Oussama Hamdan, haut représentant du mouvement de Résistance islamique de la Palestine, le Hamas au Liban, a réagi à la frappe la qualifiant d'attaque contre la souveraineté de l'Irak.
L'attaque a eu lieu près d'une semaine après que les États-Unis ont mené une série de frappes aériennes contre au moins 85 points dans sept endroits en Irak et en Syrie voisine, en utilisant plus de 125 « munitions de précision ».
Washington décrit ces frappes aériennes comme le début d'attaques de « représailles » contre ceux qu'il appelle les responsables d'une récente attaque meurtrière contre les forces américaines en Jordanie.
Ainsi, le président américain, Joe Biden a déclaré que les frappes qui ont visé plusieurs endroits en Syrie et en Irak, étaient une réponse à l’attaque contre des militaires américains installés dans une base militaire en Jordanie.
Les attaques elles, ont pourtant causé la mort de civils, a annoncé le gouvernement irakien. 16 personnes ont été tuées et au moins 25 autres blessées à la suite des bombardements américains.
Mercredi, le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a également critiqué les dernières frappes aériennes de l'armée américaine contre des positions tenues par des groupes de résistance antiterroriste, affirmant : « Toute forme d'attaque militaire sur le territoire irakien est inacceptable ».
Lire aussi: Frappes illégales en Irak et en Syrie: l’Iran rejette les allégations « sans fondement » des États-Unis
Dans une interview à la chaîne de télévision Al Arabiya, al-Soudani a déclaré que la coalition militaire dirigée par les États-Unis et formée prétendument pour lutter contre le groupe terroriste Daech finira par se retirer de l'Irak.
Le Kataib Hezbollah a fermement condamné ces frappes affirmant qu'elles découlaient de la mentalité criminelle de l'administration américaine et de son aspiration à de nouvelles effusions de sang.
En décembre dernier, le Kataib Hezbollah avait promis que ses combattants seraient prêts, et « leurs doigts sur la gâchette », pour expulser la totalité des forces d'occupation américaines du pays.
