En riposte aux raids américains de vendredi contre des cibles en Irak et en Syrie, la Résistance islamique a attaqué trois bases américaines en Irak et en Syrie, samedi 3 février.
La Résistance islamique, un groupe de coordination des groupes antiterroristes irakiens, a mené une série de frappes contre des cibles américaines en Irak et en Syrie voisine en réponse à une vague d'attaques aériennes de l'armée américaine.
Dans un communiqué publié ce samedi matin, la Résistance irakienne a déclaré avoir mené des frappes de missiles contre la base aérienne d'Aïn al-Assad qui abrite les forces d'occupation américaines dans la province occidentale d'al-Anbar en Irak.
Le groupe a également déclaré avoir mené des frappes de missiles et de drones contre la base militaire stratégique d'al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie, près de la frontière avec la Jordanie et l'Irak, ainsi que contre le village d'al-Khadra, dans la province de Hassaké, au nord-est de la Syrie.
Plus tôt, l'agence de presse Reuters avait cité trois responsables américains affirmant que les États-Unis avaient mené vendredi des « frappes de représailles » contre des cibles en Irak et en Syrie, prétendant avoir ciblé ceux qui étaient responsables d'une récente attaque meurtrière contre les forces américaines en Jordanie.
Le Commandement central américain (CENTCOM) a affirmé dans un communiqué que les cibles comprenaient des dépôts de roquettes, de missiles et d’avions sans pilote.
« Les forces de l’armée américaine ont frappé plus de 85 cibles avec leurs bombardiers à long rayon d'action. Lors des raids aériens, plus de 125 munitions de précision ont été utilisées », rapporte le communiqué.
Le président américain Joe Biden a déclaré que les frappes se poursuivraient aux moments et aux lieux choisis par Washington.
Répétant une affirmation antérieure faite par lui-même et d'autres responsables américains, Biden avait affirmé mardi qu'il tenait l'Iran « pour responsable dans le sens où il fournit les armes ».
L’Iran a nié toute implication dans les attaques contre les forces américaines dans la région, précisant que les groupes de résistance régionaux n’avaient pas reçu d’ordres de Téhéran et que la République islamique n’avait pas non plus joué de rôle dans leurs décisions de mener des opérations de représailles.
L'agression américaine contre l'Irak et la Syrie a poussé le gouvernement irakien à réagir par la voie du porte-parole officiel du commandant en chef des forces armées, le général Yahya Rassoul, qui a averti que ces attaques aériennes constituaient une violation flagrante à la souveraineté irakienne.
Il a souligné que les mesures prises par Washington affaibliraient les efforts de l’État et auraient « des conséquences désastreuses pour la sécurité et la stabilité de l'Irak et de la région ».