Samedi 3 février, la République islamique d’Iran a fermement condamné les frappes aériennes américaines en Irak et en Syrie, les qualifiant d’« erreur stratégique » et de violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des deux pays, du droit international et de la Charte des Nations unies.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani a considéré l’attaque d’hier soir contre la Syrie et l’Irak comme étant un « acte aventureux » et une autre « erreur stratégique » de la part du gouvernement américain qui ne provoquerait que les tensions et l’instabilité dans la région.
En outre, Nasser Kanaani a évoqué « le plein soutien des États-Unis pendant quatre mois aux attaques incessantes et brutales du régime sioniste contre les habitants de Gaza et de Cisjordanie, ainsi qu’aux attaques militaires contre le Yémen et à la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ce pays ».
Les frappes américaines contre l’Irak, la Syrie et le Yémen servent seulement les objectifs du régime israélien, a indiqué Nasser Kanaani, ajoutant que de telles frappes « embrouilleront le gouvernement américain dans la région plus qu’avant et éclipseront les crimes du régime sioniste à Gaza ».
Le porte-parole iranien a mis en garde contre le danger d’une extension de la guerre dans la région, affirmant que la poursuite de telles aventures menacera la paix et la sécurité régionales et internationales.
Ailleurs dans ses remarques, Nasser Kanaani a appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité des Nations unies, à assumer sa responsabilité pour mettre un terme aux attaques « illégales » et « unilatérales » des États-Unis dans la région et empêcher l’extension de la crise.
Comme la République islamique d’Iran a indiqué à plusieurs reprises, l’occupation du régime israélien était à l’origine de toutes les tensions et de la crise dans la région, a indiqué le responsable iranien, avant de préciser que l’agression israélienne et le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza se poursuivent avec le soutien illimité des États-Unis.
« Le retour de la stabilité et de la sécurité dans la région n’est plausible qu’en se concentrant sur la racine de la crise », a ajouté Nasser Kanaani.
Il est à noter que les militaires américains ont mené vendredi 2 février des « frappes de représailles » contre des cibles en Irak et en Syrie, prétendant avoir pris pour cible ceux qui étaient responsables d’une récente attaque meurtrière contre les forces américaines en Jordanie.
Lors des frappes menées par les militaires américaines, 16 personnes, y compris certains civils, ont été tuées et 25 autres ont été blessées.
En réaction aux frappes meurtrières américaines contre l’Irak et la Syrie, le ministre irakien des Affaires étrangères a annoncé ce samedi avoir convoqué le chargé d’affaires américain à Bagdad, pour lui remettre une note officielle de protestation concernant l’agression américaine contre l’Irak.
Concernant toute « coordination préalable » avec les États-Unis sur ces frappes, le gouvernement irakien a démenti des « allégations mensongères visant à tromper l’opinion publique internationale et à esquiver toute responsabilité légale pour ce crime ».
