L'armée française a prétendu qu'une frégate de la marine nationale patrouillant en mer Rouge a intercepté et abattu dans la nuit de samedi à ce dimanche 10 décembre deux drones en provenance des côtes du Yémen.
L'état-major des armées français a en effet annoncé dans un communiqué que « la frégate multi-missions Languedoc qui opère en mer Rouge, avait abattu des drones qui se dirigeaient vers elle».
« L'interception et la destruction de ces deux menaces caractérisées ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, à 110 kilomètres des côtes yéménites, à la hauteur de Hodeïda, port du nord du Yémen qui est sous le contrôle des Houthis », indique le communiqué. Des interceptions ont eu lieu respectivement à 20h30 GMT et 22h30 GMT.
A French frigate shot down two drones in the Red Sea that were heading toward it from the coast of #Yemen, the French military said on Sunday.
— Al Mayadeen English (@MayadeenEnglish) December 10, 2023
"The interception and destruction of these two identified threats" were carried out overnight from Saturday to Sunday by the frigate… pic.twitter.com/VTjSIlxO7O
Le Yémen empêche le passage des navires à destination d'Israël
Les forces armées yéménites ont annoncé samedi l'introduction d'une nouvelle décision exécutoire adoptée en soutien à Gaza ; une décision qui prévoit l'interdiction à adresser à tous les navires à destination de la Palestine occupée, quelle que soit leur nationalité, de traverser la mer d'Oman et la mer Rouge et ce, jusqu'à ce que la nourriture et les médicaments arrivent en quantités suffisantes jusqu’aux Gazaouïs.
Dans un communiqué, le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree a déclaré que cette interdiction est « en vigueur immédiatement », notant que Sanaa, « par souci de sécurité de la navigation maritime, met en garde tous les navires et entreprises contre toute transaction avec les ports israéliens ».
« Les forces armées yéménites soulignent leur plein engagement en faveur de la poursuite de l’activité commerciale mondiale à travers la mer Rouge et la mer d'Oman pour tous les navires et tous les pays, à l'exception des navires associés à Israël ou de ceux qui transporteront des marchandises vers l'entité d'occupation », a-t-il fait noter.
Il convient de noter que le porte-parole n’a pas exclu l’équation précédente, selon laquelle l’armée yéménite continuera de cibler les navires israéliens dans la mer Rouge jusqu’à ce que la guerre contre Gaza cesse.
L’avertissement le plus récent intervient dans un contexte de tensions accrues dans la mer Rouge et dans les eaux voisines.
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Le Yémen a fermé le passage de la mer Rouge et Bab el-Mandeb aux navires israéliens ou à tous ceux qui se dirigent vers la Palestine occupée et ce, en signe de solidarité avec le peuple gazaouï. Ce pays a averti les navires de choisir un autre trajet que la mer Rouge ; le port d’Eilat dans le sud de la Palestine occupée étant désormais fermé.
Préoccupé par le fait que leurs navires soient pris pour cible par les forces armées yéménites, les États-Unis et Israël ont recouru à diverses astuces. Des rapports font état du fait qu’ils modifiaient la trajectoire des navires ou escortaient les navires commerciaux dans la mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandab.
Le Wall Street Journal a également prétendu dans un article que les États-Unis avaient demandé à Israël de ne pas répondre aux récentes attaques de missiles et de drones d'Ansarallah du Yémen et de laisser la tâche à l'armée américaine.
« Les États-Unis ont dit à Israël de laisser l’armée américaine répondre aux Houthis », peut-on lire dans le rapport qui ajoute que Washington estime qu’une réponse de l’armée israélienne « pourrait étendre le conflit » dans la région.
