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Gaza/pauses humanitaires : « la résolution n’a pas condamné Israël », (Riyad Mansour)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Conseil de sécurité de l'ONU. © ONU Info

Le Conseil de sécurité de l'ONU a enfin adopté une résolution appelant à des pauses humanitaires urgentes et à des couloirs humanitaires à Gaza.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé à des « pauses humanitaires et prolongées » dans la bande de Gaza, rompant son silence après 40 jours d'une guerre génocidaire incessante menée par le régime israélien contre la population civile de Gaza.

Les Etats-Unis, la Russie et la Grande-Bretagne, qui disposent d'un droit de veto en tant que membres permanents du Conseil, se sont abstenus lors du vote sur le projet de résolution soumis par Malte. Les 12 autres membres ont voté en faveur.

 La résolution appelle à « des pauses et des couloirs humanitaires urgents et prolongés dans toute la bande de Gaza pendant un nombre de jours suffisant pour permettre, conformément au droit international humanitaire, un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave aux agences humanitaires des Nations unies et à leur mise en œuvre ».

Israël a rejeté la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur Gaza. 

C'est la première fois que le Conseil brise son silence sur la guerre suite aux vetos répétés des États-Unis, le plus grand et le plus ancien allié d'Israël, contre les résolutions appelant à la cessation de l'agression du régime israélien.

A lire: Gaza: sur 18 ambulances seulement 7 sont opérationnelles, selon le Croissant-Rouge palestinien

Les Etats-Unis s'opposent à tout usage du terme « cessez-le-feu », ont indiqué des diplomates. Les autres termes évoqués étaient « trêve » et « pause ».

« Je sais que nous sommes tous déçus par l'inaction du Conseil au cours des 40 derniers jours », a déclaré mercredi l'ambassadeur de Chine à l'ONU, Jun Zhang.

Selon le ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza, 11 500 Palestiniens, dont 4 630 enfants et 3 130 femmes, ont été tués et plus de 29 000 autres blessés depuis le 7 octobre, date à laquelle le régime sioniste a déclenché sa guerre barbare suite à une opération lancée par les groupes de Résistance palestiniens opérant dans l’enclave palestinien.

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vasily Nebenzya, a affirmé que « la pause humanitaire » ne devrait pas remplacer le cessez-le-feu à Gaza car « l'agression en cours entraverait l'acheminement de l'aide humanitaire vers le territoire ».

« La Palestine a écrit au Conseil de sécurité, exigeant un « cessez-le-feu immédiat » dans la guerre israélienne », a-t-il indiqué, et s'est dit préoccupé par le fait que « les dispositions de la résolution adoptée par le Conseil concernant Gaza pourraient ne pas être appliquées dans la pratique ».

L'envoyé palestinien à l'ONU a, quant à lui, souligné les lacunes de la résolution, affirmant qu'elle ne condamnait pas les meurtres par Israël de plus de 11 000 Palestiniens, dont quelque 5 000 enfants palestiniens, ainsi que du personnel de l'ONU, des journalistes, du personnel humanitaire, des médecins et des membres des équipes de secours.

Selon Riyad Mansour, la résolution ne condamne pas non plus les « attaques aveugles d'Israël » contre « les hôpitaux et les écoles » et l'emprisonnement arbitraire de milliers de Palestiniens.

Des Palestiniens déplacés par le bombardement israélien de la bande de Gaza préparent du pain dans un camp de tentes fourni par le PNUD à Khan Younès, le mercredi 15 novembre 2023.© AP

Mansour a accusé la communauté internationale de faire preuve d’une « indignation sélective » et a demandé aux membres du Conseil de sécurité ce qu’ils comptaient faire pour amener Israël à respecter la résolution qu’ils viennent d’adopter.

En savoir plus: L’ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza 

Les États-Unis ont cependant soutenu les attaques féroces du régime de Tel-Aviv contre le territoire palestinien comme un exemple de « légitime défense » et ont fourni au régime occupant des milliers de lots d’armes depuis le début de la guerre.

Les États-Unis ont même voté contre une résolution non contraignante appelant à une « trêve humanitaire immédiate » dans la guerre, qui a été adoptée le 27 octobre à l'Assemblée générale de l'ONU, où Washington n'exerce pas de droit de veto.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV