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Londres investit dans des sous-marins d'attaque nouvelle génération

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Cette image montre une illustration conceptuelle d'un sous-marin SSN-Aukus. ©BBC

Le plus grand fabricant d’armes du Royaume-Uni, BAE Systems, a gagné un contrat de 4,6 milliards d’euros pour la construction d’une nouvelle génération de sous-marins, ce qui a provoqué une tempête diplomatique avec la France. 

Dans le cadre du pacte militaire Aukus, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé en mars leur intention de fournir à l’Australie des sous-marins à propulsion nucléaire après avoir annulé un contrat initialement promis à la France.

Le directeur général de BAE Systems, Charles Woodburn, a déclaré que le contrat « renforce le soutien du gouvernement à notre entreprise de sous-marins britannique et nous permet d’affiner la conception et d’investir dans des compétences et des infrastructures essentielles pour soutenir notre sécurité nationale à long terme ».

BAE a déclaré que cet investissement de l’État « couvrira le travail de développement jusqu’en 2028, la « fabrication du premier sous-marin SSN-Aukus devant débuter vers la fin de cette décennie et sa livraison prévue à la fin de la décennie 2030 ».   

D’ici là, les États-Unis et le Royaume-Uni continueront à assurer la présence alternée de leurs sous-marins nucléaires dans la région.

Le SSN-Aukus sera le sous-marin le plus grand, le plus puissant et le plus avancé fourni à la Royal Navy et destiné à remplacer [le modèle] Astute, selon BAE.

D’autres grands sous-traitants militaires britanniques tels que Rolls Royce ont également eu leur part du gâteau après que le Royaume-Uni a déplacé son attention vers la région Indo-Pacifique, à la fois en matière de sécurité et de relations commerciales dans le cadre de la démagogie de l’Occident vis-à-vis de la Chine.

La guerre de l’Ukraine contre la Russie a été une autre source de revenus pour les fabricants d’armes britanniques qui tirent profit du conflit en signant des accords pour accroître leurs livraisons d’armes et d’équipements à Kiev.

Cela implique de fournir à l’ancien pays soviétique des canons d’artillerie, des drones, des missiles et d’autres éléments tels que des chars de combat.

Entre-temps, le Royaume-Uni et l’Australie envisagent d’utiliser les sous-marins SSN-Aukus, qui seront basés sur une conception britannique.

S’exprimant lors d’une conférence du Parti conservateur à Manchester, le ministre britannique de la Défense, Grant Schapps, a confirmé dimanche la finalisation du contrat avec BAE.

« Cet investissement de plusieurs milliards de livres sterling dans le programme de sous-marins Aukus contribuera à fournir à long terme les capacités de sous-marins chasseurs-tueurs dont le Royaume-Uni a besoin pour maintenir son avantage stratégique sous les mers et assurer sa place de leader dans un ordre mondial contesté », a prétendu Shapps.

L’alliance de sécurité Aukus – annoncée pour la première fois le 15 septembre 2021, affirmant qu’elle renforcerait la stabilité dans la région Indo-Pacifique – a suscité à plusieurs reprises des critiques du monde entier.

La Chine a critiqué le pacte Aukus, dénonçant les objectifs militaires occidentaux menés par les États-Unis comme une “mentalité de guerre froide”.

L’annonce de l’alliance Aukus a été précédée par une rupture entre la France et l’Australie, qui avaient précédemment promis d’acheter à Paris pour 56 milliards d’euros de sous-marins nucléaires.

Cependant, Canberra a annulé le contrat sans préavis, ce qui a incité Paris à rappeler son ambassadeur après ce que le ministre français des Affaires étrangères de l'époque Jean-Yves Le Drian a qualifié de “coup de poignard dans le dos”.

Canberra a ensuite accepté de verser 555 millions d’euros de dommages et intérêts au fabricant d’armes français Naval Group pour résiliation de contrat, réglant ainsi le différend international.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV