Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a critiqué la poursuite par l'Union européenne de sa politique de sanctions « inefficace » envers la République islamique.
Le chef de la diplomatie iranienne a fait ces remarques lors d'un appel téléphonique mardi 15 août avec le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell.
« Les sanctions sont une mesure inamicale dans les relations entre la République islamique et l'Europe », a déclaré Amir-Abdollahian à son homologue européen.
« Sachez que l'Europe ne profitera pas de cette situation », a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont réimposé des sanctions à l'Iran en 2018 après avoir quitté le Plan global d’action conjoint (PGAC), un accord entre la République islamique et plusieurs autres pays occidentaux.
Cédant à la pression américaine, l'UE a suivi la ligne de sanctions des États-Unis contre l'Iran depuis le retrait de Washington de l'accord.
Dans une autre partie de ses propos, Amir-Abdollahian a salué le fait que l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) étaient sur « la bonne voie de coopération ».
Il a évoqué les accusations de l'Occident selon lesquelles l'Iran aurait fourni des drones à la Russie pour une utilisation dans la guerre en cours en Ukraine.
« Cette accusation contre l'Iran est totalement sans fondement », a insisté M. Amir-Abdollahian. « L'Ukraine ne nous a pas non plus présenté de preuves fiables. La République islamique ne fait pas de cérémonie lorsqu'il s'agit de ses positions en matière de politique étrangère. »
« De la même manière que la République islamique a clairement annoncé qu'elle soutenait la Palestine, elle précise qu'elle est pour une solution politique de la guerre en Ukraine », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Josep Borrell a déclaré qu'il pensait que certains malentendus existants entre l'Iran et l'UE pourraient être « résolus par le biais du dialogue ».
Le responsable européen a en outre souligné l'importance de la coopération entre l'Iran et l'AIEA, ajoutant qu'il ferait tout son possible pour que toutes les parties rejoignent à nouveau le PGAC.