Le ministre biélorusse des Affaires étrangères, Vladimir Makeï, en visite à Téhéran, a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, mercredi 26 octobre.
À l’issue de leur rencontre, les deux ministres ont participé à une conférence de presse conjointe.
Amir-Abdollahian a déclaré aux journalistes que lors des rencontres du ministre biélorusse des Affaires étrangères avec le président iranien Ebrahim Raïssi et d’autres hauts responsables iraniens, les deux parties ont examiné les différents aspects des accords précédemment conclus entre l’Iran et la Biélorussie dans le cadre des décisions prises lors de la 15e réunion de la commission économique mixte irano-biélorusse qui a eu lieu en août à Minsk.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré aux journalistes qu’en réaction à l’approche contre-productive de l’Union européenne à l’égard des récents événements intérieurs de la République islamique d’Iran, le ministère des Affaires étrangères a établi une nouvelle liste de sanctions imposées par Téhéran à huit institutions et douze individus de l’Union européenne.
« Lors des récentes émeutes qui ont eu lieu en Iran, ces institutions et individus ont apporté leur soutien à la terreur, au radicalisme, à la violence et au vandalisme, et nous considérons leurs prises de position comme intervention dans les affaires intérieures de notre pays et un soutien flagrant aux émeutiers et aux terroristes », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Hossein Amir-Abdollahian a averti l’Union européenne de ne pas reprendre ses attitudes échouées et ses méthodes avortées de ces dernières années à l’encontre de la République islamique d’Iran.
« Les dirigeants de quelques rares gouvernements de l’Union européenne ont adopté une approche hâtive et radicale à l’égard des évolutions régionales et internationales, sinon la majorité des pays membres de cette union se comportent de manière raisonnable et réfléchie », a estimé le ministre iranien des Affaires étrangères.
Interrogé sur les accusations portant sur une éventuelle utilisation de drones iraniens par les Russes lors de la guerre en Ukraine, le ministre iranien a déclaré que Téhéran rejetait fermement toutes ces accusations sans fondement.
Il a réitéré que Téhéran appelait les autorités ukrainiennes à organiser des réunions bilatérales des experts des deux pays pour que Kiev remette à la partie iranienne ses preuves et documents concernant les prétendus drones iraniens utilisés dans la guerre en Ukraine.
« Nous sommes contre la guerre en Ukraine et notre position consiste à éviter la livraison d’armements et d’équipements militaires aux deux camps opposés », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.
En images: rencontre à Téhéran entre le ministre iranien des Affaires étrangères et son homologue biélorusse, le 26 octobre 2022