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La France n'envisage pas le retrait de son contingent militaire du Niger

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une manifestation contre les ingérences militaires étrangères au Niger a eu lieu à Niamey, le 30 juillet 2023. ©Reuters

La France a refusé de retirer ses troupes du Niger où un coup d’Etat a eu lieu récemment. Le gouvernement français dit qu'il soutiendra les efforts des pays de la région pour réintégrer le président pro-occidental déchu, Mohammad Bazoum.

Mercredi 26 juillet, des militaires putschistes ont annoncé avoir renversé le président du Niger, Mohamed Bazoum. Le président est désormais retenu par des membres de la garde présidentielle. Dès vendredi, le général Abdourahamane Tiani,  s’est déclaré nouvel homme fort du pays.

Le gouvernement français a affirmé vendredi qu'il ne reconnaissait pas la junte comme les dirigeants légitimes du pays situé dans une région stratégique bordant sept autres États africains, comme la Libye, le Tchad et le Nigeria.

« La France rappelle que le cadre juridique de sa coopération avec le Niger dans le domaine de la défense repose sur des accords conclus avec les autorités légitimes du Niger », lit-on vendredi dans un communiqué du ministère français des Affaires étrangères. « Ce sont les seuls que la France et, l'ensemble de la communauté internationale reconnaissent. »

La France a été le principal colonisateur de ce pays d'Afrique de l'Ouest jusqu'à son indépendance en 1960. Depuis l'indépendance, la France a maintenu sa présence militaire et compte actuellement 1 500 soldats au Niger. Les Etats-Unis ont également déployé des militaires au Niger.

Cette réaction du gouvernement français fait suite à un communiqué émis jeudi par la junte militaire du Niger appelant les forces militaires occidentales à évacuer ce pays africain.

Amadou Abdramane, porte-parole des putschistes militaires, a réaffirmé que la junte annulait les accords militaires avec ses anciens dirigeants coloniaux.

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Cependant, le ministère français des Affaires étrangères a dit samedi que la France soutiendrait toute initiative des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) visant à rétablir Bazoum au pouvoir.

Vendredi, la CEDEAO a déclaré que ses chefs militaires s'étaient mis d'accord sur un plan pour une éventuelle intervention au Niger.

« Tous les éléments qui entreront dans une éventuelle intervention ont été élaborés... y compris comment et quand nous allons déployer la force », a averti le commissaire de la CEDEAO Abdel-Fatau Musah, avant d’ajouter : « Nous voulons que la diplomatie fonctionne, et nous voulons que ce message leur soit clairement transmis que nous leur donnons toutes les chances d'inverser ce qu'ils ont fait ».

Les putschistes du Niger, cependant, sont restés campés sur leur position soulignant qu'ils répondraient à la force par la force.

Au Mali et au Burkina Faso voisins, où des juntes similaires ont pris le pouvoir depuis 2020, les dirigeants ont déclaré que toute attaque contre le Niger serait considérée comme une « déclaration de guerre » contre eux.

En outre, la Russie, qui a renforcé sa présence dans la région du Sahel ces dernières années, a souligné qu’une intervention étrangère ne résoudrait pas la crise.

Pendant ce temps, l'Occident a imposé d’importantes sanctions au Niger dans le but de durcir la pression internationale sur les putschistes pour qu'ils réintègrent Bazoum.

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Le président déchu lui-même a appelé la communauté internationale, les États-Unis en particulier, à intervenir militairement et à restaurer sa présidence.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV