Le député iranien et chef du groupe d’amitié interparlementaire irano-ougandaise au sein du Madjlis islamique (Parlement iranien), le Dr Adel Najafzadeh est l’une des personnalités politiques ayant accompagné le président Ebrahim Raïssi au cours de sa récente tournée africaine. Dans une interview avec l’agence de presse IRNA, Najafzadeh entre dans les détails des visites du président Raïssi dans trois pays est-africains à savoir le Kenya, l’Ouganda et le Zimbabwe.
« L’Afrique est un marché cible du commerce étranger iranien qui restait pourtant quelque peu négligé ces dernières années. Le 13ème gouvernement de la République islamique a su rouvrir les portes vers le marché africain, notamment l’Afrique de l’Est par le biais du Kenya. En effet, la tournée africaine du président Raïssi nous permet de faire notre entrée dans un marché africain profitant d’un énorme potentiel. »
Najafzadeh a fait allusion par la suite aux acquis de la tournée africaine du président Raïssi.
« Cette visite a permis à la RII d’étendre sa profondeur stratégique en Afrique, une Afrique qui a été pendant de longues années victime des puissances colonialistes. Le gouvernement du président Raïssi porte un regard particulier à l’Afrique et envisage de profiter du potentiel offert par lesdits pays dans le cadre des stratégies régionales de la République islamique d’Iran et surtout en faveur des mutualisations économiques. »
Selon le parlementaire iranien, Téhéran sera capable de jouer un plus grand rôle dans le processus de développement dans les pays africains.
« L’économie de l’Afrique australe représente un horizon prometteur d’une valeur de 600 milliards de dollars. Notre présence sur le marché est-africain nous permettra de profiter des produits agroalimentaires desdits pays, tout en y exportant les technologies iraniennes des plus avancées. De bons accords ont été signés pour exporter les services d’ingénierie aux pays africains. »
« La façon dont les médias mainstream ont couvert l’actualité sur la tournée africaine du président Raïssi laissait entrevoir une colère ; c’est la preuve que le pays a un ciblage correct et efficace dans le domaine de la diplomatie économique », ajoute le parlementaire iranien.
En somme, « le pays envisage de vastes activités d’exportation à destination du continent africain, incluant médicaments et savoir-faire médical, produits pétrochimiques tout comme les drones ; quant aux importations en provenance d'Afrique, le pays a fixé son choix sur les minerais et les produits agricoles ».
« Les Africains sont très intéressés par les produits et les services iraniens en ce qui concerne le savoir-faire agricole, le développement des infrastructures et l’approvisionnement des produits pétrochimiques. Sur cette base, nous avons convenu de procéder à un système d'échange qui consiste à proposer nos articles ou nos services d'ingénierie en échange de leurs produits agricoles. Ou encore, il a été décidé que l’Iran puisse exporter des produits pétrochimiques vers les pays africains, et en échange, bénéficier de leurs potentialités en termes d’agriculture et de minéraux. »
Les explications du parlementaire iranien laissent conclure que l’Iran importera de la viande, des matières premières pour l'industrie du tabac et des fruits tels que des bananes et des noix de coco en provenance des trois pays africains susmentionnés à des prix équitables et toujours compétitifs ; et en contrepartie, ces pays se transforment en un très vaste marché pour les produits pétrochimiques iraniens.
Toujours selon Adel Najafzadeh, les pays africains se sont montrés très intéressés par les capacités scientifiques et techniques iraniennes dans le domaine notamment des drones agricoles et des médicaments ; « des accords de base ont déjà été signés en ce sens en présence de ministres ayant accompagné le président Raïssi au cours de cette visite », souligne-t-il.
« La RII envisage aussi une diplomatie parlementaire plus active avec l’Afrique et sur ce fond, les commissions spécialisées du Parlement iranien organiseront bientôt des réunions en présence de l’association des exportateurs des services d’ingénierie et cette fois la zone cible est l’Afrique australe », ajoute le parlementaire iranien.
