TV

Rapport : le glas sonne pour les USA qui montrent une addiction aux sanctions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La dépendance des États-Unis aux sanctions rend le terrain propice à leur chute. (Photo d'illustration)

Le recours généralisé par Washington à des sanctions illégales comme un outil politique pour porter atteinte aux gouvernements indépendants et rivaux ainsi q'aux hommes politiques et hommes d’affaires, a incité une large coalition de nations à travers le monde à « réécrire » les règles du système financier international visant à mettre fin à l'ordre dominé par les États-Unis, écrit le magazine Foreign Policy.

« Au cours des deux dernières décennies, les sanctions sont devenues l'outil de politique étrangère incontournable des gouvernements occidentaux, les États-Unis à leur tête », lit-on sur le site web du magazine.

« Un club grandissant de mauvais garçons désignés par les États-Unis dirigé par la Russie, la Chine, l'Iran, Cuba, la Syrie, le Venezuela et la Corée du Nord - qui ont été les principales cibles des sanctions punitives dirigées par les États-Unis - se sont réunis pour mener un plan majeur pour remplacer leur dépendance au dollar et au système financier occidental », souligne l'article.

Il cite en outre un rapport du département du Trésor américain pour noter qu'en 2021, « les États-Unis avaient imposé des sanctions à plus de 9 000 individus, entreprises et secteurs des économies des pays ciblés. En 2021, première année au pouvoir du président américain Joe Biden, son administration a ajouté 765 nouvelles désignations de sanctions dans le monde, dont 173 liées aux droits de l'homme ».

L'article cite en outre une université de Columbia. « Un total de six pays - Cuba, l'Iran, la Corée du Nord, la Russie, la Syrie et le Venezuela - étaient sous le coup de sanctions américaines globales »

Il cite également 17 autres pays – dont l'Afghanistan, la Biélorussie, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, l'Irak, le Liban, la Libye, le Mali, le Nicaragua, le Soudan et le Yémen – qui ont fait l'objet de sanctions ciblées imposées par Washington, « ce qui indique que les relations financières et commerciales avec des entreprises, des individus et, souvent, le gouvernement sont interdits par la loi américaine ».

A lire : Syrie: une exposition sur l’énergie à Damas, malgré les sanctions occidentales

L'article cite en outre une base de données de l'Université de Princeton pour souligner que sept autres pays, dont la Chine, l'Érythrée, Haïti et le Sri Lanka, étaient soumis à des contrôles d'exportation spécifiques.

Lire aussi : Afrique aujourd'hui: sanctions illégales des États-Unis à l'encontre de l'Érythrée

« Cette liste déjà longue, ajoute-t-il, n'inclut même pas les sanctions ciblées imposées aux individus et aux entreprises dans des pays comme El Salvador, le Guatemala ou le Paraguay, ni les sanctions imposées à des territoires tels que Hong Kong, les Balkans ou les régions ukrainiennes de Crimée, Donetsk ou Louhansk. »

Au total, le rapport souligne que « les pays soumis à une forme ou une autre de sanctions américaines représentent collectivement un peu plus d'un cinquième du PIB mondial », la Chine représentant près de 80 % du groupe.

Il observe en outre que « contrairement à beaucoup de ces nations faisant l’objet des sanctions, la Chine a le poids économique, l'influence diplomatique croissante, la stabilité monétaire et la liquidité... pour pousser à l'adoption internationale croissante du renminbi [monnaie officielle] et des systèmes financiers chinois, tels que son système de paiement interbancaire transfrontalier ».

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV