La Russie propose à ses partenaires des BRICS de réaliser conjointement un programme de surveillance des débris spatiaux en orbite.
Le projet, baptisé « Voie lactée », permettra d’avertir de situations dangereuses dans l’espace et sous-entend une grande coopération internationale, selon un rapport de Sputnik.
Les BRICS élargissent leurs projets jusqu’à l’espace. L’agence spatiale russe Roscosmos propose à ses homologues du groupe des cinq (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) de participer au projet Voie lactée, un projet spatial de surveillance développé initialement par la Russie.
« Nous voudrions proposer d’envisager la possibilité de mettre en œuvre ce projet en tant que projet conjoint dans le cadre des BRICS, prévoyant la coordination conjointe des ressources organisationnelles, techniques et financières », a déclaré Youri Borissov, directeur général de Roscosmos, lors d’une réunion du comité sur la coopération dans l’espace des pays des BRICS.
Porté initialement par Roscosmos, le programme Voie lactée est censé surveiller les débris spatiaux en orbite. Il comprendra 65 télescopes ainsi qu’un groupement de satellites spécialisés pour la surveillance de l’espace proche de la Terre. Le lancement du premier satellite est prévu pour 2027.
La création de ce programme, impliquant le déploiement d’un réseau de surveillance sur toute la surface de la Terre, sous-entend une grande coopération internationale, a fait savoir Youri Borissov.
« La Banque des BRICS devrait devenir le moteur des projets spatiaux conjoints à grande échelle au sein du groupe », a-t-il souligné.
Satellites de télédétection
« Quant à la création d’une constellation de satellites de télédétection de la Terre, un autre projet, porté par Roscosmos depuis 2021, les travaux sont déjà en cours », a indiqué Youri Borissov. Ce projet comprend l’imagerie satellitaire des territoires des pays BRICS.
Ce projet élargira les capacités de chaque membre du groupe à résoudre les problèmes du changement climatique mondial, réduire les conséquences des catastrophes naturelles, protéger l’environnement et le développement socio-économique durable, selon Youri Borissov.
Possibilité d’une participation africaine
Fin juin, l’Algérie et l’Égypte ont été invitées à prendre part à la création d’une station orbitale russe. Cela avait été annoncé par le président Roscosmos lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.
Parlant de coopération internationale, il a aussi noté que les pays d’Afrique et d’Asie, dont la Chine et l’Inde, manifestent un sérieux intérêt pour les moteurs à plasma russes. Pour Borissov, la Russie possède un des meilleurs développements mondiaux en matière de propulseurs à plasma.
La Russie propose aux pays africains, dont l’Algérie et l’Égypte, de participer à la création d’une station orbitale russe, a déclaré le président de Roscosmos, Youri Borissov, lors d’une rencontre avec le président russe.
Selon lui, l’intérêt pour les propositions est élevé. Il a également exprimé l’espoir qu’avec ses collègues, ils pourraient compléter le programme du Forum Russie-Afrique qui se tiendra fin juillet à Saint-Pétersbourg.
