Téhéran a catégoriquement rejeté la nouvelle concernant la conclusion d'un « accord intérimaire » entre l'Iran et les États-Unis, prévoyant un allègement des sanctions imposées à la République islamique d'Iran en échange d'une modification de son programme d'énergie nucléaire pacifique.
La mission iranienne auprès l'ONU a fait cette annonce hier, jeudi 8 juin, après que le site d'information et d'analyse Middle East Eye (MEE) basé à Londres a prétendu que les pays étaient sur le point de conclure un tel accord au milieu de la stagnation des pourparlers sur la relance du Plan global d'action commun (PGAC).
Le PGAC a été conclu en 2015 entre l'Iran et le groupe 5+1, regroupant les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine et la Russie. Il a permis la levée progressive des sanctions économiques contre l’Iran qui s'est toujours montré engagé pour modifier certains aspects de son programme nucléaire pacifique.
L’ancien président américain, Donald Trump a annoncé, le mardi 8 mai 2018, le retrait des États-Unis de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien. Il a également déclaré rétablir des sanctions contre Téhéran.
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Les négociations pour relancer l'accord ont commencé en avril 2021. Les pourparlers sont cependant au point mort face au refus de Washington d'offrir des garanties qu'il n'abrogerait plus l'accord.
« Il n'y a pas d'accord intérimaire [destiné] à remplacer le PGAC », c’est ce qu’a réaffirmé la mission iranienne auprès des Nations unies dans un communiqué, ajoutant qu'aucun accord de ce type n'était à l'ordre du jour.
Ce alors que jeudi, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison- Blanche a également rejeté le rapport du MEE, le qualifiant de faux et trompeur.
Le successeur de Trump, Joe Biden, a prétendu vouloir ramener les États-Unis au PGAC. Toutefois, le gouvernement US a non seulement refusé de prendre des mesures permettant de sortir les pourparlers de l'impasse actuelle, mais il a également imposé de nouvelles séries de sanctions à l'encontre de la République islamique d'Iran.
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Mohsen Naziri Asl, représentant permanent de l'Iran au bureau des Nations unies à Vienne, a fait part mercredi de la volonté autoproclamée des États-Unis de revenir au PGAC.
« Malgré les négociations difficiles qui ont duré plus de 18 mois, principalement en raison du manque de volonté politique et de détermination américaine, nous n'avons pas pu mener à bien les pourparlers », a-t-il fait savoir.
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