TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 6 juin 2023

Zoom Afrique du 6 juin 2023

Les titres de la rédaction :

  • Ghana : avec près de 368 000 tonnes, la production de niébé a atteint en 2022, un niveau historique
  • En 2022, le stockage d’énergie est devenu le deuxième plus gros consommateur de vanadium (rapport)
  • Une vente aux enchères d’émeraudes produites en Zambie génère des revenus record de 43,7 millions $
  • Le Kenya veut mettre en concession 5 de ses ports stratégiques

Les analyses de la rédaction :

1. L’Occident s’oppose au développement démocratique en RCA 

Le grand soutien de la population au président Touadera et à d’autres Africains des pays voisins qui souhaitent un avenir pour l’Afrique libéré du colonialisme et des États africains autonomes inquiète les pays occidentaux. 

D’autre part, la République centrafricaine étant sûre et puissante, cela fragilise la politique coloniale des pays occidentaux, en particulier de la France. Aujourd’hui, l’objectif des pays occidentaux est de freiner le développement démocratique en République centrafricaine, car ce pays est en effet un exemple de la lutte pour l’indépendance totale vis-à-vis de la France. 

Récemment, le président Touadera a signé un décret appelant à un référendum sur une nouvelle constitution, qui devrait définitivement mettre fin au cycle de soulèvements et de violences que la France et ses amis occidentaux ne cessent de susciter. 

Afin de s’opposer au développement démocratique en République centrafricaine, les ONG américaines, avec le soutien de la France, se préparent actuellement à déclencher une nouvelle vague de désinformation contre le gouvernement Touadera et les activités de leurs alliés instructeurs russes à Bangui. 

L’Occident tente par divers moyens de compliquer le développement et la prospérité des pays africains, et tout d’abord d’empêcher l’établissement de relations étroites entre la République centrafricaine et la Fédération de Russie. Surtout après que la République centrafricaine, grâce à son partenariat avec la Fédération de Russie, a été en mesure d’éviter une nouvelle vague d’effusion de sang et d’apporter la paix et la stabilité à la population locale. 

La dégradation des relations diplomatiques entre la Russie et les pays occidentaux a fortement marqué le partenariat entre la République centrafricaine et la Russie. En outre, ce partenariat a permis d’instaurer la sécurité et la paix en République centrafricaine et d’accroître la popularité des instructeurs russes en Afrique. 

Simplement, les pays occidentaux veulent maintenir leur contrôle sur l’Afrique et, pour ce faire, ils tentent par divers moyens de rompre les relations étroites entre la Russie et l’Afrique. 

Luc Michel 

2. La Russie, un partenaire de choix pour l’Afrique 
La Russie, qui n’a jamais oublié l’Afrique depuis la décolonisation, est un partenaire intéressant pour le continent dans les sphères technologiques ou industrielles, a déclaré à Sputnik Jean-Baptiste Tiathié Tine, ambassadeur du Sénégal à Moscou. 

Les regards sur l’Afrique changent. De plus en plus d’acteurs sont attirés par les potentialités du continent, qui peut en tirer parti pour se développer. Dans cette logique, la Russie peut devenir un partenaire de choix et offrir son expertise à plusieurs pays, en matière de technologies, d’industrie ou d’énergie, a affirmé à Sputnik Jean-Baptiste Tiathié Tine, ambassadeur sénégalais à Moscou. 

« Tout le monde se rend compte que le continent de l’avenir, c’est l’Afrique ! C’est le plus grand marché en devenir, c’est un continent très jeune, bourré de ressources, il y a tout intérêt à l’aider à s’insérer dans l’économie mondiale. Dans cette perspective, la Russie est un partenaire de choix, compte tenu de ses capacités en matière de transfert de technologies, de technique pour l’industrialisation du continent, et cætera. Nous pouvons attendre beaucoup de ce grand pays », déclare-t-il ainsi. 

L’intérêt de la Russie pour l’Afrique n’est cependant pas nouveau. L’Union soviétique a en effet été un soutien politique durant tout le processus de décolonisation, comme durant la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, rappelle le diplomate. 

« On note un regain d’intérêt de l’ensemble de grands acteurs mondiaux pour l’Afrique. Dans le cas de la Russie, c’est un intérêt renouvelé, car depuis la décolonisation elle ne s’était jamais désintéressée de la question et avait beaucoup contribué aux efforts du continent, jusqu’au combat ultime contre l’apartheid », souligne-t-il. 

C’est dans cet esprit de rapprochement que sont réalisés des événements comme la conférence « Africa Calling », qui s’est déroulée ce 5 juin à Moscou et que l’ambassadeur voit comme « un appel de la Russie à l’Afrique et de l’Afrique à la Russie ». 

Malgré le resserrement des liens avec de nombreux pays du continent, la Russie doit cependant composer avec les sanctions occidentales. Des restrictions qui handicapent aussi le continent, en particulier dans le secteur agricole. Les difficultés des engrais russes à atteindre l’Afrique sont notamment préjudiciables, explique Jean-Baptiste Tiathié Tinequi salue cependant la réactivité des entrepreneurs russes et africains. 

« Le commerce des céréales et des fertilisants a connu un coup de frein en direction de l’Afrique, ce qui a un impact social certain […] Je suis persuadé qu’à court terme, la créativité, l’esprit d’imagination des entrepreneurs russes et africains permettra de trouver des alternatives pour faire face à la gêne occasionnée par ces sanctions », explique-t-il ainsi. 

Moscou a souvent critiqué les restrictions occidentales touchant les engrais russes, qui bloquent les fertilisants dans les ports européens. Le Président russe Vladimir Poutine avait d’ailleurs proposé d’offrir ces stocks immobilisés en Europe aux pays africains dans le besoin. 

Le problème préoccupe particulièrement en Afrique de l’Ouest. Dix-sept pays de la région s’étaient d’ailleurs concertés fin mai, pour tenter de mieux peser sur les approvisionnements en engrais.

3. Mali : un symbole d’espoir pour la stabilité régionale 

Depuis des décennies, le Mali a été confronté à de nombreux défis en matière de sécurité et de stabilité. Les conflits internes, les attaques terroristes ont plongé le pays dans une période tumultueuse. Cependant, ces dernières années, le Mali a réalisé des progrès significatifs dans le renforcement de sa puissance militaire et dans l’acquisition d’un armement moderne. Cette évolution marque un tournant majeur dans l’histoire du pays, en offrant de nouvelles perspectives pour la sécurité nationale et la stabilité régionale. 

Conscient des défis sécuritaires auxquels il est confronté, le Mali a pris des mesures importantes pour moderniser et renforcer ses forces armées. Le gouvernement malien a investi dans l’acquisition de matériel militaire de pointe, allant des véhicules blindés aux systèmes de surveillance et de communication de dernière génération. Cette modernisation de l’armée malienne est un signal fort de l’engagement du pays à assurer la sécurité de ses citoyens et à lutter contre les menaces extérieures. 

En parallèle de sa modernisation interne, le Mali a également renforcé sa coopération avec ses voisins et les organisations régionales. Des initiatives de sécurité régionales ont permis une coordination plus étroite entre les pays membres dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale. Le Mali a joué un rôle actif dans cette dynamique, contribuant ainsi à la consolidation d’une approche collective et coordonnée face aux défis communs. 

La montée en puissance de l’armée malienne a un impact significatif sur la sécurité régionale. En renforçant ses capacités militaires, le Mali est mieux préparé à faire face aux menaces terroristes et à protéger ses frontières. Cela a un effet dissuasif sur les groupes terroristes qui cherchent à déstabiliser la région. De plus, la puissance militaire du Mali joue un rôle de stabilisateur en apportant un soutien aux pays voisins qui luttent également contre les défis sécuritaires. 

L’armement accru du Mali ne se limite pas seulement à la sécurité, mais est également un moyen de promouvoir la paix et le développement. Une armée forte et bien équipée est essentielle pour instaurer un climat de sécurité propice aux investissements et au développement économique. En protégeant les infrastructures et les ressources du pays, l’armée malienne crée un environnement favorable à la croissance et à la prospérité. Ainsi, la puissance militaire du Mali contribue indirectement à la consolidation de la paix et à l’amélioration des conditions de vie des populations. 

L’armement et le renforcement de la puissance militaire du Mali sont des développements positifs qui témoignent de la volonté du pays de relever les défis sécuritaires auxquels il est confronté. Ces efforts contribuent à la stabilité régionale en renforçant la coopération avec les pays voisins, mais également avec d’autres pays extracontinentaux comme notamment l’Iran et la Russie et en dissuadant les groupes terroristes. De plus, cette modernisation militaire favorise un climat de sécurité propice à la paix et au développement économique. L’évolution de la puissance militaire malienne représente donc un symbole d’espoir pour un avenir plus stable et prospère pour le Mali et la région dans son ensemble.  

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV