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L'Ukraine a « besoin d'un peu de temps » avant une contre-offensive (Zelensky)

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Des forces de l’armée ukrainienne dans la région de Kherson. ©AFP/Photo à titre d'illustration

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré jeudi 11 mai dans un entretien à la BBC que son armée avait encore besoin de temps pour préparer une contre-offensive d’ampleur très attendue contre les forces russes.

Volodymyr Zelensky à déclaré à la BBC : « Avec ce que nous avons, nous pouvons aller de l’avant et réussir. Mais nous perdrions beaucoup de monde. Je pense que c’est inacceptable. Donc nous devons attendre. Nous avons encore besoin d’un peu de temps supplémentaire. »

Il a prétendu qu’il n’acceptait pas de céder des pans du territoire ukrainien en échange d’une paix avec la Russie. Moscou avait déjà réitéré que Kiev devrait reconnaître la souveraineté russe sur la Crimée et l’annexion de Donetsk, Kherson, Louhansk Zaporijia à la Russie pour accéder à une paix durable, mais l’Ukraine a rejeté les préalables de Moscou, réclamant le retrait des troupes russes de toutes les régions ukrainiennes.

Pour sa part, le commandant en chef des armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, a informé par courrier le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral néerlandais Rob Bauer, qu’il ne pourrait pas participer à la réunion prévue à Bruxelles. Le général ukrainien a précisé que cette impossibilité était due aux difficultés liées à la défense contre les opérations russes ». Cependant, il a refusé de se joindre à la réunion par liaison vidéo.

Le général Zaloujny devait informer les membres de l’OTAN à propos de la contre-offensive qu’il a annoncée.

Cela survient alors que des sources américaines avaient déjà confirmé que Kiev cherchait à mener une contre-attaque contre les forces russes. Selon ce rapport, les forces de Kremlin sont stationnées dans les régions orientales de l’Ukraine avec des lignes de défense jusqu’à 20 kilomètres de profondeur, et la contre-attaque de Kiev se heurtera probablement à des champs de mines, des fossés antichars et d’autres obstacles.

Par ailleurs, le Royaume-Uni a fourni à l’Ukraine plusieurs missiles de croisière longue portée « Storm Shadow » de conception franco-britannique, a déclaré un responsable occidental, confirmant une information de la chaîne américaine CNN.

Le ministère britannique de la Défense n’a pas souhaité faire de commentaire.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a promis pour sa part une « réponse appropriée de l’armée russe ».

Dans ce droit fil, un rapport de CNN souligne que « les Himars, ces systèmes de lance-roquettes donnés par Washington et considérés par certains experts comme des “armes miraculeuses”, perdent de plus en plus leur efficacité ». La chaîne CNN rapporte que ces derniers mois, la Russie a contrecarré plus fréquemment l’utilisation de cette technologie. D’après des sources ukrainiennes et américaines, les troupes de Moscou utilisent des brouilleurs électroniques pour désactiver le système de ciblage guidé par GPS et faire en sorte que les roquettes tirées par les HIMARS manquent leur cible.

Les HIMARS profitent de leurs vitesses sur les routes ou dans les champs pour mieux exploiter la portée de leurs roquettes pour atteindre une cible lointaine et très vite se mettre à l’abri.

Le général Mark A. Milley, président des chefs d’état-major interarmées américain, avait déclaré que les frappes provenant des HIMARS avaient touché plus de 400 cibles russes, dont des ponts, des postes de commandement et des dépôts de munitions. Cependant, ces avantages ont presque été annulés depuis que l’armée russe a trouvé des moyens efficaces pour brouiller le système de guidage des roquettes lancées par les HIMARS. Les responsables américains et ukrainiens sont maintenant obligés d’apporter des modifications au logiciel de ces appareils pour essayer de lutter contre le brouillage russe qui serait en constante évolution.

« Il s’agit d’un jeu constant du chat et de la souris, qui consiste à trouver une contre-mesure au brouillage, puis à voir les Russes contrecarrer cette contre-mesure. Et il n’est pas certain que ce jeu soit viable à long terme. Compte tenu de la contre-offensive ukrainienne qui devrait débuter très prochainement et de la dépendance de l’Ukraine à l’égard des HIMARS, il est d’autant plus important de trouver des solutions pour que les troupes ukrainiennes puissent progresser de manière significative », a soutenu un responsable du Pentagone à CNN.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV