Pour la 17e semaine consécutive, les manifestants ont envahi le centre de Tel-Aviv en guise de protestation contre la « réforme judiciaire » du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés pour la 17e semaine consécutive dans le centre de Tel-Aviv pour condamner le plan de réforme judiciaire controversé et très impopulaire de Netanyahu.
Selon Channel 12 de la télévision israélienne, environ 150 000 manifestants ont battu le pavé hier, samedi 29 avril, tandis que Channel 13 a estimé que le chiffre s’élève à quelque 200 000.
« L’histoire vous regarde », lit-on sur une pancarte brandie lors de la manifestation, qui a vu les participants scander des slogans contre le Premier ministre et allumer des fusées éclairantes.
« Cette lutte nous donne de la force et il est clair pour moi qu’elle atteint également la Knesset, et il est clair pour eux qu’ils ne pourront pas adopter de décisions unilatérales », a déclaré un autre manifestant cité par l’AFP.
Les forces de la police israélienne ont affronté des protestataires à Tel-Aviv, avant d’arrêter un certain nombre d’entre eux.
La réforme judiciaire de Netanyahu vise à rendre la Cour suprême du régime incapable d’annuler les décisions des politiciens, tout en donnant à ces derniers plus de pouvoir dans la nomination des juges.
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La coalition de Netanyahu, une combinaison formée entre son Parti Likoud et des alliés politiques d’extrême droite et ultra-orthodoxes, soutient que des changements sont nécessaires pour rééquilibrer le pouvoir entre les branches exécutive et judiciaire de l’entité sioniste.
Confronté à une opposition publique écrasante ainsi qu’à des grèves générales, Netanyahu a annoncé le lundi 27 mars sa décision de « mettre en pause » le processus d’adoption de la réforme de la justice.
Le grand public, cependant, est toujours sceptique quant aux intentions du Premier ministre, comme en témoignent les rassemblements monstres dans les territoires occupés de la Palestine depuis janvier, lorsque le cabinet du régime israélien a commencé à ouvrir la voie à la mise en œuvre des changements.
Plus tôt ce mois-ci, le président du régime de Tel-Aviv Isaac Herzog a commencé à organiser des pourparlers interpartis pour parvenir à un compromis sur le paquet de réformes.
Les manifestations hebdomadaires se sont heurtées à des manifestations de soutien à la réforme judiciaire controversée : le ministre israélien de la Justice, Yariv Levin, figure clé du projet de réforme, s’est adressé jeudi aux partisans de Netanyahu dans la ville noble de Qods disant que les électeurs qui les ont amenés au pouvoir « ont voté en faveur de la réforme judiciaire ».
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Le ministre des Finances d’extrême droite, Betzalel Smotrich, qui fait également partie d’un partisan de réforme judiciaire a juré que le cabinet n’y renoncerait pas.
