Le président irakien Abdul Latif Rashid est arrivé à Téhéran, la capitale iranienne, et accueilli par le président Ebrahim Raïssi alors qu'il dirigeait une délégation de haut rang lors de sa première visite dans le pays voisin depuis son entrée en fonction l'année dernière.
Rashid et sa délégation qui l'accompagne ont été chaleureusement reçus samedi matin par le président iranien lors d'une cérémonie de bienvenue au palais de Saadabad, où les deux homologues se sont entretenus après l'événement.
La visite de Rashid, qui a été élu à la tête du gouvernement irakien en octobre 2022, répond à une invitation officielle du président Raïssi, qui a déclaré que les questions économiques, commerciales, monétaires et bancaires ainsi que l'exportation d'électricité et de gaz figuraient parmi les sujets de discussion à l'ordre du jour des pourparlers entre les deux parties.
Le haut responsable exécutif iranien a en outre souligné que Téhéran et Bagdad avaient des positions communes sur les relations bilatérales, régionales et internationales, ce qui aiderait certainement les deux nations à promouvoir les relations aux niveaux régional et international.
Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani s'est rendu en Iran un mois seulement après le début de son mandat fin octobre pour s'entretenir avec des responsables iraniens sur les moyens de renforcer les relations bilatérales et les derniers développements dans la région.
Lors de la visite d’al-Sudani, Raïssi a déclaré que les liens entre Téhéran et Bagdad sont enracinés dans les croyances communes des deux nations et a exprimé l'espoir que les deux parties élargiraient davantage la coopération culturelle, politique, sociale et sécuritaire.
Les liens Téhéran-Bagdad hors du commun
Lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion, Raïssi a en outre salué les « bonnes » relations entre l'Iran et l'Irak dans les domaines politique, économique, commercial et culturel, et a souligné la détermination des deux nations à élargir leurs liens bilatéraux.
Il a poursuivi en décrivant les relations Téhéran-Bagdad comme « stratégiques » et au-delà des relations ordinaires avec d'autres pays, notant : « Le niveau des liens commerciaux et économiques entre l'Iran et l'Irak dépasse 10 milliards de dollars et ce chiffre peut passer à un niveau supérieur. »
Raïssi a ajouté ensuite : « Alors que les relations entre les deux pays se poursuivent dans les domaines des infrastructures, de l'eau et de l'électricité, du gaz et de l'énergie, nous pouvons utiliser les capacités existantes pour effectuer de nouveaux échanges entre les deux gouvernements et répondre aux exigences [pertinentes]. »
La présence américaine dans la région reste une menace : Raïssi
Evoquant la signature d'un mémorandum de coopération en matière de sécurité et de défense entre l'Iran et l'Irak l'année dernière, le président iranien a également souligné que « le mémorandum de sécurité… contribuera à la sécurité de toute la région » et que la moindre insécurité en Irak serait synonyme d'insécurité pour l'Iran.
« La sécurité de l'Irak est importante pour l'Iran », a-t-il insisté.
Soulignant la présence des forces d'occupation américaines dans la région, le président Raïssi a ajouté : « Autant nous considérons utiles les négociations entre les pays de la région, autant nous ne considérons pas la présence de forces étrangères dans la région comme utile et nous estimons que la présence des Américains constitue une menace pour la sécurité de la région. »
« Les liens de l'Iran avec l'Irak et d'autres pays de la région sont basés sur des intérêts communs, mais les Etats-Unis ne pensent qu'à leurs propres intérêts », a souligné Raïssi.
