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« L'Irak n'est pas une rampe de lancement pour les attaques contre ses voisins »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani, lors d'une interview accordée à Al Jazeera, le 2 dimanche 2023. ©Al Jazeera

La présence de troupes de combat étrangères sous commandement américain en Irak est totalement injustifiée dans la mesure où les forces irakiennes sont pleinement à même de défendre la sécurité du pays, a affirmé le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani.

Lors d'une interview accordée le dimanche 2 avril à la chaîne qatarie, Al Jazeera, Al-Soudani a déclaré que les forces irakiennes avaient la capacité nécessaire pour assurer la sécurité dans tout le pays après l'élimination du groupe terroriste Daech.

« L'Irak n'est pas une rampe de lancement pour les attaques contre ses voisins », a précisé le Premier ministre irakien dans son interview. Selon lui, toute attaque contre un quelconque pays à partir du territoire irakien est inacceptable. En outre, en vertu de ses obligations juridiques et morales, l'Irak refuse que son territoire soit utilisé pour envahir les États voisins.

Toujours selon M. Al-Soudani, la constitution irakienne interdit la présence d'individus armés dans les camps, où une formation militaire est donnée, ajoutant que nul n'interfère avec les décisions nationales et l'indépendance du pays.

Début 2003, les États-Unis ont envahi l'Irak avec pour prétexte la détention d'armes de destruction massive par le régime de Saddam Hussein. Après avoir retiré leurs troupes du pays entre 2007 et 2011, les États-Unis les ont redéployées en 2014 prétendant cette fois contrer la menace de Daech.

Et bien que l'Irak ait réussi à mettre fin à la domination territoriale du groupe terroriste Daech dans le pays grâce aux sacrifices de l'armée nationale ainsi que des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), avec le soutien de la République islamique d'Iran, Washington y a maintenu ses forces au mépris d'une résolution qui exigeait leur retrait. 

En décembre 2021, l'armée américaine a annoncé la fin de sa politique de combat en Irak, pourtant elle y maintient toujours un certain nombre de troupes qui, prétend-elle, jouent un rôle de conseiller.

Dans une autre partie de son interview, le Premier ministre irakien a mis l’accent sur l’importance du récent accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite dans le but de reprendre leurs relations diplomatiques, soulignant que cet accord renforcerait la stabilité régionale.

Il a également ajouté que le développement et la croissance économique ne peuvent être réalisés que par la coopération entre les pays de la région.

Rappelons que l'Iran et l'Arabie saoudite ont récemment convenu de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades et missions diplomatiques après sept ans.

En ce qui concerne la réconciliation entre les pays arabes et la Syrie, Mohammad al-Soudani a souligné la nécessité du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe ainsi que de l'interaction avec le gouvernement de Damas, indiquant que le défi sécuritaire le plus sérieux dans la région est la situation sécuritaire en Syrie.

La Ligue arabe a suspendu l’adhésion de la Syrie en novembre 2011, invoquant une répression présumée de Damas contre les manifestations de l’opposition. La Syrie a dénoncé cette décision comme « illégale et une violation de la charte de l’organisation ».

Après plus d'une décennie, des rapports indiquent que l’Arabie saoudite a l’intention d’inviter le président syrien Bachar al-Assad au prochain sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra le 19 mai 2023 à Riyad.

Par ailleurs, le Premier ministre irakien a également indiqué que le principal défi du gouvernement irakien était la corruption, dont une grande partie était perpétrée par des partis politiques ou officiels.

Il a assuré que la justice irakienne délivrerait des mandats d'arrêt contre les responsables impliqués dans une affaire de corruption qualifiée de « vol du siècle », quelles que soient leur position et leur affiliation à différents partis.

En octobre 2022, le ministère irakien des Finances a révélé que près de 3,7 milliards de dinars (environ 2,5 milliards de dollars) avaient été volés à l'administration fiscale du pays entre septembre 2021 et août 2022.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV