TV
Infos   /   A La Une   /   Asie   /   L’INFO EN CONTINU

Déclaration de Washington: Pyongyang promet une réponse appropriée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Joe Bien et son homologue sud-coréen Yoon Seok-yeol ont mis en exergue le renforcement du bouclier nucléaire américain et leur « alliance indéfectible », à Washington, le jeudi 27 avril 2023. ©AFP

La Corée du Nord s'engage à fournir une réponse proportionnelle à un accord conclu récemment entre la Corée du Sud et les États-Unis autorisant le déploiement des armes nucléaires américains dans la péninsule coréenne.

Le Nord a émis l'avertissement samedi 29 avril, moins d'une semaine après que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et son homologue américain Joe Biden se soient mis d'accord sur le "déploiement régulier [dans la péninsule] d'actifs stratégiques".

Conformément à l'accord, Biden s'est engagé à déployer des sous-marins nucléaires en Corée du Sud pour la première fois en quatre décennies pour soi-disant défendre son allié contre ce qu'ils prétendent être les menaces nucléaires croissantes de la Corée du Nord.

Déploiement de sous-marins nucléaires américains en Corée du Sud

En réaction à cet accord, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Kim Yo-jong a averti que Pyongyang s'efforcerait de « perfectionner davantage » sa dissuasion nucléaire.

« Plus les ennemis s’obstinent à organiser des exercices nucléaires, plus ils déploient des armes nucléaires à proximité de la péninsule coréenne et plus l’exercice de notre droit à l’autodéfense se fera en proportion directe », a-t-elle réaffirmé.

Cet accord va « seulement contribuer à exposer à un plus grave danger la paix et la sécurité en Asie du Nord-Est et dans le monde, et c’est donc une action qui ne peut en aucun cas être bienvenue », a-t-elle poursuivi.

La Corée du Nord, qui fait l'objet de sanctions sévères des États-Unis et du Conseil de sécurité des Nations unies depuis des années en raison de ses programmes nucléaires et de missiles balistiques, a lancé un nombre sans précédent de missiles en 2022, y compris un missile balistique intercontinental le plus sophistiqué de tous les temps.

À lire : Essai militaire USA-Corée du Sud : Pyongyang promet une riposte

La Corée du Nord a affirmé, le vendredi 23 mars, avoir testé un drone d'attaque nucléaire sous-marin. Avant le test, le dirigeant nord-coréen a exhorté au renforcer la capacité de la force nucléaire du pays en vue d'une véritable « attaque » contre l'ennemi.

Accord nucléaire américano-sud-coréen

La Russie a critiqué le récent accord nucléaire entre les États-Unis et la Corée du Sud, avertissant que la « Déclaration de Washington » aggraverait les tensions sévissant dans la région et déstabiliserait le monde.

« Nous appelons les États-Unis et leurs alliés, qui, à la recherche d'une supériorité militaire décisive, mettent en œuvre un certain nombre de programmes militaires qui compromettent la stabilité stratégique mondiale, à cesser d'aggraver la situation et à abandonner les mesures conduisant à un affaiblissement du niveau global de sécurité pour tous les États », a déclaré le vendredi 28 avril la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Le président américain Joe Biden et son homologue sud-coréen Yoon Seok-yeol ont signé le mercredi 26 avril un accord nucléaire baptisé « la Déclaration de Washington ». En vertu de celui-ci, les États-Unis déploieront des sous-marins nucléaires en Corée du Sud, tout en coopérant avec Séoul dans l'usage des armes nucléaires de fabrication américaine dans tout conflit potentiel avec la Corée du Nord.

« Il y aura une cadence régulière de visites de bombardiers et de porte-avions dans la région pour envoyer un message à l'ennemi », a déclaré un responsable américain bien informé.

« Cette évolution est clairement déstabilisante (...) et aura de graves conséquences négatives pour la sécurité régionale et un impact sur la stabilité mondiale », a-t-elle ajouté.

En savoir plus : Exercices aériens russo-chinois: la Corée du Sud déploie ses avions de chasse

Biden a menacé que tout type d'attaque nucléaire de la Corée du Nord contre la Corée du Sud ou d'autres alliés des États-Unis recevrait une réponse écrasante.

« Une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les États-Unis ou ses alliés ou partenaires est inacceptable et entraînera la fin de tout régime pour prendre une telle action », a prétendu Biden lors d'une conférence de presse avec Yoon.

En réaction à ces propos provocateurs de Biden, la Chine, le principal allié de la Corée du Nord, a publié un communiqué exhortant les États-Unis et la Corée du Sud à ne pas « attiser les tensions » et à ne pas « provoquer une confrontation » avec la Corée du Nord.

Lors d'une conférence de presse jeudi 27 avril, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a insisté sur le fait que les deux pays, au lieu de provocations, devraient jouer un rôle constructif et élaborer un mécanisme pacifique pour résoudre les différends vieux de plusieurs décennies entre les Corée.

« Toutes les parties doivent faire face au nœud du problème de la péninsule (coréenne) et jouer un rôle constructif dans la promotion d'un règlement pacifique de la question », a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, qui a appelé à ne pas « attiser délibérément les tensions, provoquer la confrontation et brandir des menaces ».

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV