La Corée du Nord a lancé un avertissement sévère aux États-Unis et à la Corée du Sud concernant une action militaire contre les essais d'armes de Pyongyang, affirmant qu'une telle décision équivaudrait à une "déclaration de guerre".
L'avertissement est venu par le biais d'une déclaration de Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, publiée mardi 7 mars par l'agence de presse gouvernementale de la Corée du Nord, KCNA.
Elle a également laissé entendre que le Nord pourrait tirer davantage de missiles dans l'océan Pacifique en réponse aux exercices militaires conjoints des États-Unis et de leurs alliés régionaux, affirmant que "l'océan Pacifique n'est pas sous le contrôle des États-Unis ou du Japon".
Ces remarques ont fait écho à ses commentaires similaires le mois dernier, lorsqu'elle avait averti que Pyongyang pourrait intensifier ses activités militaires en réponse à la présence accrue d'actifs stratégiques américains dans la péninsule coréenne.
"La fréquence d'utilisation du Pacifique comme champ de tir dépend du caractère d'action des forces américaines", a-t-elle affirmé à l'époque.
Par ailleurs, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a accusé les récents exercices militaires aériens menés par le Sud et les États-Unis et a dit que ces actions ne faisaient qu’"aggraver" la situation actuelle dans la péninsule coréenne.
Cela s'est produit après que les États-Unis et la Corée du Sud ont organisé des exercices aériens conjoints le mois dernier. Les exercices comprenaient des chasseurs sud-coréens F-35A et F-15K et F-16 américains qui escortaient des bombardiers américains B-1B ; le but clairement affiché était de faire une démonstration des capacités de défense des deux pays.
Le Nord a effectué plusieurs lancements de missiles au cours du mois dernier, en les chronométrant autour des jeux de guerre aérienne.
Juste avant les exercices, la Corée du Nord avait confirmé qu'elle avait effectué un "lancement soudain de missile balistique intercontinental afin de tester la préparation au combat de sa force de missiles pour une contre-attaque". Et plus tard, Pyongyang a déclaré avoir tiré au moins deux missiles balistiques.
La déclaration de mardi du service de communication à l’étranger du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a également critiqué les prochains exercices militaires qui impliquent les États-Unis et le Sud.
Plus tard ce mois-ci, les deux pays doivent mener plus de 10 jours d'exercices militaires à grande échelle, y compris des débarquements amphibies.
Les exercices sont "conçus pour renforcer les capacités de défense et de réponse de l'alliance en se concentrant dans le scénario de l'exercice sur des éléments tels que l'évolution de l'environnement de sécurité et les leçons tirées des guerres et conflits récents", ont déclaré les alliés lors d'un briefing vendredi.
Bien que Washington et Séoul affirment que leurs exercices conjoints sont de nature défensive, Pyongyang les considère comme des répétitions pour l'invasion de son territoire.
Les États-Unis et la Corée du Sud ont choisi d'organiser les exercices malgré les objections répétées de Pyongyang, qui a averti que de tels exercices pourraient être considérés comme une "déclaration de guerre" et conduire à "des contre-actions persistantes et fortes sans précédent". Dimanche, la Corée du Nord a fait appel à l'ONU, exhortant l'organisme mondial à arrêter complètement les exercices en question.
Pyongyang a appelé l'ONU et la communauté internationale à "exhorter vivement les États-Unis et la Corée du Sud à cesser immédiatement leurs propos provocateurs et leurs exercices militaires conjoints", a déclaré Kim Son-gyong, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé par l'Agence centrale de presse coréenne, KCNA.
