La tension montre d'un cran sur la péninsule coréenne après des tirs de missiles réciproques par les deux voisins du Nord et du Sud. Les États-Unis et la Corée du Sud qui mènent actuellement le plus grand exercice aérien conjoint de leur histoire, ont montré leurs muscles.
L’armée sud-coréenne a affirmé avoir tiré mercredi 2 novembre trois missiles air-sol de précision en réponse au « tir du missile nord-coréen tombé près des eaux sud-coréennes plus tôt dans la journée », selon la presse sud-coréenne.
Les missiles ont été tirés dans les eaux « près de la Ligne de limite du Nord à une distance correspondant à la zone où le missile nord-coréen a frappé », a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant que ce geste montre que Séoul répondrait « sévèrement à toute provocation ».
D’après Séoul, la Corée du Nord aurait lancé mercredi au moins 10 missiles de différents types, incitant son voisin du Sud à exhorter ses citoyens sur une île voisine à se mettre à l'abri.
« La Corée du Nord a tiré au moins 10 missiles de différents types aujourd'hui vers l'est et l'ouest », a déclaré le chef d'état-major interarmées sud-coréen. Lors du lancement, les responsables sud-coréens ont émis un rare avertissement de raid aérien pour l'île d'Ulleungdo, a déclaré le JCS, demandant aux habitants d'« évacuer vers l'abri souterrain le plus proche ».
Les garde-côtes japonais ont également averti les navires naviguant dans les eaux de faire attention. La Corée du Sud et le Japon ont convoqué des réunions sur la sécurité nationale après le lancement.
« Alors que nous voyons les tensions monter dans la péninsule coréenne, je voudrais organiser une réunion sur la sécurité nationale dès que possible », a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida aux journalistes.
Lundi, la Corée du Nord a émis un message de prudence très ferme à l'encontre des États-Unis et de la Corée du Sud, les mettant en garde contre la poursuite de leurs exercices militaires conjoints et promettant une réponse plus puissante aux provocations américaines.
Les exercices militaires, baptisés « Tempête vigilante » (Vigilant Storm), auxquels participent près de 240 avions de combat, effectuent environ 1 600 sorties, a déclaré l'US Air Force dans un récent communiqué, se vantant que les exercices étaient d'une ampleur sans précédent.
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« La situation dans la péninsule coréenne et ses environs est à nouveau entrée dans une phase de confrontation sérieuse du pouvoir en raison des agissements militaires incessants et imprudents des États-Unis et de la Corée du Sud », a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué publié par le l'agence de presse officielle KCNA.
« Si les États-Unis persistent continuellement dans les graves provocations militaires, la RPDC prendra en compte des mesures de suivi plus puissantes », ajoute le communiqué, utilisant les initiales du nom officiel du Nord.
Washington et Séoul ont nettement intensifié une série de manœuvres militaires près de la frontière maritime et de l'espace aérien du Nord, afin de dissuader un autre essai nucléaire de Pyongyang, qui a effectué son dernier essai de ce type en 2017.
La Corée du Nord, quant à elle, considère les exercices comme un exercice pour une invasion imminente, et a mené une série de lancements de missiles consécutifs, d'exercices de tir d'artillerie et d'exercices aériens depuis le début de cette année.
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