Un rapport citant des sources de l’industrie pétrolière confirme les déclarations des autorités iraniennes et russes concernant la mise en œuvre d’un accord entre l’Iran et la Russie qui porte entre autres sur l’échange de produits pétroliers.
Selon un rapport de Reuters publié mardi, la Russie a commencé à fournir des volumes importants de carburant à l’Iran par chemin de fer dans le cadre d’un accord d’échange visant à contourner les sanctions occidentales contre les deux pays. La Russie a fourni jusqu’à 30 000 tonnes métriques d’essence et de diesel à l’Iran en février et mars, affirme-t-il.
Des sources familières avec le dossier ont indiqué à l’agence de presse que les expéditions russes étaient acheminées par chemin de fer vers l’Iran via le Kazakhstan et le Turkménistan. Certaines cargaisons d’essence sont ensuite réexportées par camion depuis l’Iran vers les pays voisins, dont l’Irak.
Cette évolution certifie les récentes affirmations des autorités russes et iraniennes quant au développement de leur coopération énergétique pour compenser les impacts des sanctions occidentales sur leurs économies.
En juillet 2022, l’Iran et la Russie ont signé mardi un protocole d’accord d’investissement dans le pétrole qui comprend notamment un investissement russe de quelque 40 milliards de dollars dans l’industrie pétrolière iranienne. Le document a été signé par Mohsen Khojasteh-Mehr, directeur général de la Société nationale iranienne du pétrole (SNIP), et Vitaly Markelov, vice-président du groupe russe Gazprom. Le même jour, le président russe Vladimir Poutine est arrivé en Iran pour rencontrer ses homologues iranien et turc, Ebrahim Raïssi et Recep Tayyip Erdogan et discuter du règlement du conflit en Syrie.
Les accords d’échange permettent à la Russie d’exporter son pétrole brut, son gaz naturel et ses produits pétroliers vers les pays de la région via l’Iran. Ils portent aussi sur le développement des champs gaziers de Kish et de Pars Sud, ainsi que de six autres champs pétrolifères, l’augmentation de la production sur le champ gazier de Pars Sud, l’achèvement de projets dans le GPL, l’échange de produits pétroliers et gaziers et la construction de gazoducs.
L’Iran est sous sanctions américaines depuis 2018, lorsque Washington a décidé de se retirer du PGAC, le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien.
De son côté, la Russie subit plusieurs séries de sanctions de la part des États-Unis et de leurs alliés en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.