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Exercices de missiles intercontinentaux Yars : nouvelle démonstration de la force russe

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Un missile balistique intercontinental Sarmat est testé par l'armée russe au cosmodrome de Plesetsk dans la région d'Arkhangelsk, en Russie, le 20 avril 2022. ©Reuters

La Russie a entamé des exercices avec le système de missiles balistiques intercontinentaux Yars et plusieurs milliers de soldats, a annoncé mercredi 29 mars son ministère de la Défense. Il s'agit d'une nouvelle tentative de Moscou de montrer sa puissance nucléaire.

« Au total, plus de 3 000 militaires et environ 300 équipements sont impliqués dans les exercices », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué sur la messagerie Telegram.

Les exercices comprennent la vérification du contrôle global de la formation de missiles d'Omsk par les forces de missiles stratégiques, ainsi qu'un exercice de commandement et d'état-major avec la formation de missiles de Novossibirsk équipée des systèmes Yars.

« Au cours des exercices, les systèmes mobiles Yars effectueront des manœuvres dans trois régions russes », a indiqué le ministère, sans identifier les régions.

« En outre, les lanceurs de missiles stratégiques mettront en œuvre un ensemble de mesures pour camoufler et contrer les moyens de reconnaissance aérienne modernes en coopération avec les formations et les unités du district militaire central et les forces aérospatiales », s’est-il félicité.

L'ICBM à propergol solide de 5e génération, connu chez l'OTAN sous le nom de SS-27 Mod 2, a une autonomie de près de 11 000 kilomètres.

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Selon les blogueurs militaires, les systèmes sont capables de transporter plusieurs ogives nucléaires pouvant être ciblées indépendamment.

L'ICBM avancé, qui a été mis en service en juillet 2010, est une version améliorée du missile balistique Topol-M qui peut être tiré à la fois à partir d'un lanceur mobile et d'un silo. Il est également capable de livrer plusieurs ogives nucléaires.

Le président russe, Vladimir Poutine a pour objectif de faire du système de missiles Yars, qui a remplacé le système Topol, un élément des "armes invincibles" de la Russie et le pilier de la composante terrestre de son arsenal nucléaire.

En février dernier, Poutine avait annoncé qu'il suspendait la participation de la Russie au traité de réduction des armes nucléaires New START avec les États-Unis, soulignant que la Russie continuerait à accorder une attention accrue au renforcement de ses forces nucléaires.

Le traité, signé en 2010, limite le nombre d'armes nucléaires à portée intercontinentale déployées que les deux plus grands arsenaux nucléaires du monde peuvent avoir. Il a été prolongé pour la dernière fois début 2021 pour cinq ans.

Les derniers exercices surviennent alors que la Russie a mené des exercices militaires conjoints avec d'autres pays comme la Chine au cours de l'année écoulée afin de renforcer la sécurité régionale.

Depuis l'année dernière, Moscou a également intensifié l'entraînement militaire avec la Biélorussie, organisant des exercices complets sur le territoire biélorusse et renforçant la coopération entre leurs armées.

Mardi, Minsk a déclaré qu'une « pression sans précédent » de l'Occident avait forcé la Biélorussie à accueillir les armes nucléaires russes, soulignant qu'un tel déploiement de bombes nucléaires ne violait pas les réglementations internationales.

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La Biélorussie est considérée comme l'un des alliés les plus proches de la Russie et lorsque Moscou a lancé une guerre contre l'Ukraine voisine en février de l'année dernière, Minsk a également fait l'objet d'un examen minutieux par les alliés occidentaux de Kiev, en particulier les États-Unis, pour évaluer l'aide que Minsk offre à Moscou dans son opération militaire en cours.

Les pays occidentaux ont imposé des mesures punitives contre la Biélorussie pour son soutien à la guerre en Ukraine et en particulier après avoir permis à la Russie d'utiliser son territoire comme rampe de lancement pour l'offensive de Moscou.

Cela intervient alors que depuis le début de la guerre, les autres alliés des États-Unis et de l'Ukraine ont envoyé à Kiev des dizaines de milliards de dollars d'armes, notamment des systèmes de roquettes, des drones, des véhicules blindés, des chars et des systèmes de communication. Les pays occidentaux ont également imposé une série de sanctions économiques à Moscou.

Le Kremlin estime que les sanctions et l'assistance militaire occidentale prolongeront la guerre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV