L'Arabie saoudite aurait refusé de délivrer des visas d'entrée à une délégation israélienne qui avait été invitée à un événement touristique parrainé par l'ONU dans le royaume, anéantissant pratiquement les espoirs de Tel-Aviv de réchauffer les relations avec Riyad de sitôt.
L'Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT) avait invité la délégation de la ville de Kfar Kama, dans la partie nord des territoires occupés, à participer à l'événement de deux jours dans la ville d'al-Ula, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, a rapporté Bloomberg dimanche.
L'OMT avait étendu l'invitation à la délégation composée de résidents de Kfar Kama après que l'organisme de l'ONU eut inclus le nom de la ville sur une liste exclusive de destinations touristiques.
Les autorités saoudiennes ont cependant délivré des visas aux 22 pays invités à l'événement, mais ont refusé d'offrir des visas à la délégation israélienne.
"La délégation israélienne a commencé à s'inquiéter lorsqu'elle n'a pas reçu son visa au début du mois", a rapporté le quotidien israélien The Jerusalem Post, couvrant l'évolution de la situation.
Le ministère des Affaires étrangères du régime israélien, quant à lui, a envoyé une lettre à l'OMT, insistant pour que la délégation reçoive ses visas, mais l'appel n'a pas arrangé la situation.
Cette évolution a été considérée par les analystes comme un signe que les espoirs d’Israël de réchauffer les relations avec l’Arabie saoudite pourraient être imminentes. En dépit des informations faisant état d'efforts diplomatiques entre Israël et l'Arabie saoudite et de leur volonté de normaliser leurs relations, la réalité sur le terrain semble être complètement différente.
En 2020, Benjamin Netanyahu aurait effectué une visite secrète à Riyad en sa qualité de Premier ministre du régime israélien de l'époque, y rencontrant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Le refus de Riyad de délivrer des visas à la délégation israélienne est intervenu quelques jours après que le royaume et l'Iran ont conclu un accord pour reprendre leurs relations diplomatiques par le biais d'un accord négocié par la Chine.
Ce dégel des relations irano-saoudiennes a irrité de nombreux responsables israéliens actuels et anciens, qui ont désapprouvé la question comme un coup fatal aux projets régionaux et à la sphère d'influence de Tel-Aviv.
À la suite de l'accord, un article des médias américains a déclaré que la détente entre l'Iran et l'Arabie saoudite avait porté un coup dur à Netanyahu, qui avait lancé une campagne alarmiste contre le programme nucléaire de Téhéran et l'influence de la République islamique en Asie de l'Ouest.
Le rapport de l'Associated Press a déclaré que l'accord, qui donne à l'Iran et à l'Arabie saoudite deux mois pour rouvrir leurs ambassades respectives et rétablir les relations après sept ans d'éloignement, est l'un des changements les plus frappants dans la diplomatie du Moyen-Orient ces dernières années et a provoqué la « déception » et la « dénonciation » dans les cercles politiques israéliens.
