La Chine dit qu’elle surveille de près le vol d’un avion de surveillance américain dans le détroit de Taïwan, accusant les États-Unis d’avoir « délibérément perturbé et sapé la situation régionale ».
La Chine a critiqué les États-Unis pour avoir mis en danger la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan après qu’un avion militaire américain a survolé la voie navigable sensible.
L’avion de patrouille et de reconnaissance maritime P-8A Poseidon a traversé lundi 27 février l’espace aérien au-dessus du détroit qui sépare la Chine de Taïwan.
Le commandement du Théâtre d’opérations de l’est de l’Armée populaire de libération (APL) de Chine a déclaré que ses forces avaient surveillé de près l’avion américain alors qu’il survolait le détroit.
La 7e flotte de l’US Navy, cependant, a allégué dans un communiqué que l’avion avait volé dans l’espace aérien international.
« En effectuant une opération dans le détroit de Taïwan conformément au droit international, les États-Unis respectent les droits et libertés de navigation de toutes les nations. Le transit de l’avion par le détroit de Taïwan démontre l’engagement des États-Unis en faveur d’un Indo-Pacifique libre et ouvert », a-t-il ajouté.
La Chine a la souveraineté sur Taïwan et dans le cadre de la politique de la Chine unique, presque tous les pays du monde, y compris les États-Unis, reconnaissent cette souveraineté, ce qui signifie qu’ils n’établiraient pas de contact diplomatique direct avec le gouvernement autoproclamé de Taipei.
Cependant, dans sa tentative continue de contrarier Pékin, Washington outrepasse régulièrement ses propres principes, se rangeant du côté de l’administration sécessionniste de Taipei, s’engageant dans de fréquentes missions militaires autour de l’île et servant de plus grand vendeur d’armes à Taïwan.
The Wall Street Journal a rapporté jeudi 23 février que les États-Unis prévoyaient d’augmenter considérablement le nombre de troupes militaires américaines déployées à Taïwan, au mépris des avertissements de Pékin.
Citant des responsables américains anonymes, le journal a indiqué que le déploiement devait avoir lieu dans les mois à venir.
Les troupes américaines, qui comprennent des forces d’opérations spéciales et des Marines, doivent former les forces taïwanaises aux manœuvres militaires ainsi qu’aux systèmes d’armes américains, ajoute le rapport.
L’année 2022 a vu un pic de tensions alors que Pékin lançait ses plus grands jeux de guerre depuis des décennies à la suite d’une visite sur l’île autonome en août par la présidente de la Chambre des États-Unis, Nancy Pelosi.
Le président chinois Xi Jinping a déjà clairement indiqué qu’il était « prêt à résoudre le conflit sur le rôle de Taïwan également par des moyens militaires ».
Avant le sommet du G20 en Indonésie en décembre dernier, Xi a déclaré au président américain Joe Biden que la question de Taipei était la « première ligne rouge » de la Chine dans les relations bilatérales, avertissant que Washington ne devait pas franchir la ligne.
