« Washington n’a pas le droit de pointer du doigt les relations de Pékin avec Moscou », a affirmé une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Dans une note parue sur le site Web du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning a affirmé : « La Chine a activement promu les pourparlers de paix et le règlement politique de la crise ukrainienne. Les États-Unis n’ont pas le droit de pointer du doigt les relations sino-russes et nous n’acceptons pas la coercition. »
« Les États-Unis ont non seulement continué à envoyer des armes létales sur le champ de bataille en Ukraine, mais ont également continué à vendre des armes à la région chinoise de Taïwan en violation des trois communiqués conjoints sino-américains ; que veulent vraiment les États-Unis ? », a demandé Mao.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a auparavant annoncé lors de la réunion d’un groupe de travail formé à Pékin que la Chine avait officiellement publié le document de l’Initiative de sécurité mondiale, dans lequel elle avait expliqué en détail ses principes et points de vue, et clarifié les mécanismes de coopération. Pékin a ajouté que ce document faisait part de sa détermination à assurer la paix dans le monde en élaborant une liste de 20 grandes voies de coopération.
Le dévoilement de cette initiative a eu lieu en même temps que Wang Yi, le directeur du Bureau de la commission des affaires étrangères du comité central du Parti communiste chinois, effectuait une visite en Russie, et cela à la veille du premier anniversaire de l’éclatement de la guerre en Ukraine. Des ambassadeurs de divers pays résidant en Chine étaient également présents à la cérémonie de dévoilement de cette initiative.
Le document contient plusieurs concepts et principes centraux, notamment le maintien d’un engagement en faveur d’une sécurité globale, stable et coopérative dans le respect de l’intégrité territoriale et de la légitimité de tous les pays, conformément aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies et aux préoccupations légitimes de toutes les parties en termes de sécurité.
Il est également souligné dans ce document que les pays doivent s’engager à résoudre les différends pacifiquement, par dialogue et consultation, et à préserver la sécurité dans les territoires traditionnels et non traditionnels.
L’initiative chinoise représente une idée centrale qui met l’accent sur une société humaine avec un avenir commun et qui a été accueillie par plus de 80 pays du monde.
Dans une parole interventionniste, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a averti dimanche qu’il y aurait des « coûts réels » pour la Chine, si cette dernière fournissait des « armes létales » à la Russie.
« Pékin devra prendre ses propres décisions sur la manière de procéder, s’il fournit ou non une assistance militaire, mais s’il choisit cette voie, cela aura un coût réel pour la Chine », a averti ce responsable de la Maison Blanche sur CNN.
« Des responsables américains ont prévenu leurs homologues chinois, lors de discussions à huis clos, des conséquences que cela pourrait avoir pour Pékin », a ajouté Jake Sullivan sans fournir plus de détails.
Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN disent depuis quelques jours que la Chine, qui a présenté une proposition de cessez-le-feu en Ukraine, étudie la possibilité de fournir une aide létale à la Russie.
« Nous sommes convaincus que la direction chinoise examine (cette hypothèse). Nous ne pensons pas qu’une décision finale ait été prise et nous ne voyons pas de preuve de livraison de tels équipements », a pourtant déclaré dimanche le directeur de la CIA William Burns, interrogé sur l’antenne de CBS.
L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé dans une récente interview que « le président actuel Joe Biden a poussé la Chine et la Russie vers le rapprochement alors qu’il devait par contre les en empêcher à tout prix ». Les Occidentaux se disent préoccupés par les aides militaires destinées à la Russie alors qu’ils ont eux-mêmes contribué à la prolongation du conflit en Ukraine par leurs livraisons d’armes à Kiev.
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