Le chef du nucléaire iranien a déclaré que des responsables de l'Agence internationale de l'énergie atomique sont à Téhéran alors que des pourparlers sont en cours pour résoudre les ambiguïtés qui ont surgi à la suite d'une interprétation « incorrecte » des inspecteurs de l'AIEA sur le programme nucléaire iranien.
Mohammad Eslami a annoncé la nouvelle alors qu'il parlait aux journalistes en marge d'une session du cabinet à Téhéran ce mercredi 22 février. « Des responsables de l'AIEA sont à Téhéran et ont étudié les problèmes soulevés », a-t-il déclaré.
Ces remarques interviennent alors que le 1er février, l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU a accusé l'Iran d'avoir apporté une modification non déclarée à l'interconnexion entre les deux groupes de machines avancées enrichissant de l'uranium jusqu'à 60 % de pureté dans son usine de Fordow.
L'Organisation iranienne de l'énergie atomique a alors rejeté le rapport, notant que les inspecteurs avaient une interprétation « incorrecte ».
Pendant ce temps, il y a quelques jours à peine, Bloomberg a prétendu que les inspecteurs avaient trouvé de l'uranium enrichi à une pureté de 84 % et essayaient de déterminer s'il avait été produit intentionnellement. Téhéran a rejeté le rapport comme une déformation des réalités.
Eslami a noté que les responsables de l'AIEA « mènent des pourparlers, des visites et des études et que les ambiguïtés survenues à la suite de l'interprétation incorrecte des inspecteurs ont été résolues ou sont en cours de résolution ».
« Nous avons gardé nos liens avec l'AIEA sur la base du cadre des garanties », a ajouté le chef du nucléaire, notant que l'Iran maintient l'interaction et la coordination avec l'AIEA pour éviter toute nouvelle ambiguïté dans le processus des relations bilatérales.
Ailleurs dans ses remarques, Eslami a critiqué les États-Unis pour ne pas avoir respecté leurs engagements dans le cadre de l'accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PGAC), et également pour ne pas avoir permis aux autres de remplir leurs obligations.
Washington, sous l'administration de Donald Trump, s'est retiré de l'accord en mai 2018, imposant des sanctions sévères contre Téhéran malgré de nombreux rapports de l'AIEA qui ont confirmé le respect par l'Iran de ses engagements. L'Iran a également réduit ses engagements envers l'accord dans une série de mesures annoncées à l'avance face à l'échec des autres parties à protéger ses intérêts dans le cadre de l'accord.
Téhéran a exhorté l'AIEA à s'abstenir de politiser la question nucléaire iranienne et de céder aux pressions des États-Unis, des pays occidentaux et du régime israélien mais aussi à maintenir son indépendance et sa neutralité.
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