Le chef du régime israélien Isaac Herzog a mis en garde contre « l'effondrement » et « l'implosion » alors que les manifestations de colère contre le « plan de réforme judiciaire » du cabinet d'extrême droite dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu prennent de l'ampleur dans les territoires occupés.
« Nous sommes au bord de l'effondrement constitutionnel et social. Le baril de poudre est sur le point d’exploser », a-t-il dit, dimanche 12 février 2023, lors d’une allocution télévisée.
« J’ai le sentiment, nous avons tous le sentiment, qu’une confrontation, et même une confrontation violente, est sur le point d’éclater », a déclaré Herzog dans son discours.
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Il a également appelé à des pourparlers de compromis entre le cabinet d'extrême droite dirigé par Netanyahu et l'opposition pour surmonter ce qu'il a qualifié de « difficile différend ».
Le discours de Herzog est intervenu à la veille d'un débat à la Knesset sur les soi-disant « réformes juridiques ». La session a vu des milliers d'Israéliens se rassembler devant le bâtiment pour protester contre le plan proposé.
Les soi-disant « réformes » visent à renforcer le contrôle politique sur les nominations judiciaires et à limiter les pouvoirs de la Cour suprême d'annuler les décisions du cabinet ou les lois du Parlement israélien (Knesset).
Le plan a été décrié par les gouvernements étrangers, y compris l'allié fidèle du régime de Tel-Aviv, les États-Unis.
La coalition de Netanyahu, cependant, prétend que les réformes sont nécessaires pour freiner, ce qu'elle appelle, la portée excessive des juges.
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Les manifestations sont désormais devenues un rendez-vous hebdomadaire depuis que le nouveau cabinet de Netanyahu, connu comme le plus à droite de toute l’histoire du régime israélien, a pris ses fonctions fin décembre 2022.
Netanyahu est revenu au pouvoir après les élections de novembre, à la tête d’une coalition avec des partis d’extrême droite et ultra-orthodoxes. Afin d’arracher le feu vert des partis en sa faveur, Netanyahu leur a promis de faire avancer leurs plans escomptés.
En 2019, Netanyahu est devenu le premier chef du cabinet à être inculpé de corruption pendant son mandat, mais il a refusé de démissionner.
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