Pour la cinquième semaine consécutive, des rassemblements ont eu lieu ce samedi 4 février dans 20 villes israéliennes. A Tel-Aviv, des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées en scandant des slogans contre le cabinet d'extrême droite du régime israélien et son programme qui, selon eux, représente une menace.
Une foule immense a envahi la rue centrale de Tel-Aviv pour condamner la politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Sur les pancartes, on pouvait lire que le nouveau cabinet est une « menace pour la paix mondiale ».
Ils ont également rejeté les soi-disant réformes judiciaires de Netanyahu, qui permettent au Parlement israélien d'annuler toute décision de la Cour suprême avec une majorité simple de 61 législateurs dans un organe de 120 sièges. Ils exigent également le changement du système judiciaire par lequel les juges sont nommés, donnant aux hommes politiques plus de contrôle.
Les rassemblements se sont multipliés après que Netanyahu, qui avait déjà servi le régime plus que tout autre Premier ministre, a fait son retour en tant que Premier ministre à la tête d’un cabinet composé des Partis d'extrême droite et ultra-orthodoxes.
Des manifestations se tiennent chaque samedi soir depuis que le cabinet de Netanyahu, le plus à droite de l'histoire du régime, a pris ses fonctions en décembre.
L'ancien Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a également fait partie des manifestants ayant battu le pavé dans la ville côtière de Haïfa.
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Comme moyen d'assurer le partenariat des partis politiques, Netanyahu s'est engagé à mettre en œuvre leurs plans souhaités, y compris la construction de nouvelles colonies de peuplement à travers la Cisjordanie.
Tout au long des rassemblements, les manifestants ont qualifié Netanyahu de « ministre du crime » - une référence à son inculpation pour avoir reçu des pots-de-vin, fraude et abus de confiance, au crépuscule de son précédent mandat de Premier ministre en 2019.
Ils ont également dénoncé les réformes judiciaires prévues comme un moyen pour lui de contourner les répercussions de son scandale de corruption.
Le Premier ministre du régime sioniste a déjà été contraint de destituer un haut ministre, Aryeh Deri, qui dirige le parti ultra-orthodoxe Shas, en raison d'une récente condamnation pour évasion fiscale.