Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans trois grandes villes des territoires palestiniens occupés contre le nouveau cabinet extrémiste du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son projet de réforme judiciaire.
Les manifestants ont envahi les rues de Tel-Aviv samedi, brandissant des pancartes avec des slogans décrivant le nouveau cabinet de Netanyahu comme un « gouvernement de la honte » et appelant à « faire tomber le dictateur ».
Les médias israéliens ont rapporté que 80 000 personnes avaient rejoint le rassemblement, tandis que les sources de sécurité du régime ont fait état de 20 000 manifestants sans toutefois donner aucune estimation officielle.
Il s’agissait du plus grand rassemblement antigouvernemental depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau cabinet de Netanyahu fin décembre.
Le rassemblement comprenait également des messages contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens, avec une pancarte indiquant : « Il n’y a pas de démocratie avec l’occupation ».
Un manifestant a été vu portant un uniforme de prisonnier, un masque représentant Netanyahu et des menottes pour inciter à l’incarcération du Premier ministre.
Les manifestants ont fustigé les réformes prévues annoncées par le nouveau cabinet du régime israélien au début du mois. Les soi-disant réformes comprennent une « clause de dérogation » qui permet à la Knesset (le Parlement du régime) d’annuler les décisions prises par la Cour suprême.
Netanyahu a été inculpé pour avoir reçu des pots-de-vin, fraude et abus de confiance au crépuscule de son précédent mandat de Premier ministre en 2019. Ses détracteurs considèrent les soi-disant réformes judiciaires comme un moyen pour lui de contourner les répercussions de son scandale de corruption.
Le mouvement anti-Netanyahu Black Flag a décrit les réformes proposées comme un « coup d’État dangereux », affirmant que les mesures « échoueront ».
D’autres rassemblements ont eu lieu dans la ville occupée de Qods, devant la résidence du Premier ministre, et dans la ville de Haïfa, dans le nord des territoires occupés, ont rapporté les médias locaux.
Netanyahu a annoncé son cabinet, comprenant les factions du sionisme religieux, d’Otzma Yehudit et de Noam, le mois dernier. Afin d’assurer la loyauté et le partenariat des partis politiques extrémistes, il s’est engagé à faire avancer leurs programmes souhaités. Le cabinet a donc été décrit comme le cabinet le plus à droite de l’histoire du régime d’occupation.
L’homme de 73 ans a déjà publié une déclaration politique de la part de son cabinet, qualifiant l’expansion des colonies illégales du régime dans les territoires palestiniens occupés de priorité absolue.
Une manifestation antérieure contre le nouveau cabinet du régime israélien a eu lieu à Tel-Aviv samedi dernier. Des milliers de personnes sont descendus dans la rue pour dénoncer la coalition et la tendance politique menaçante qu’il devrait déclencher.