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Manifestation contre Netanyahu : 110 000 personnes sont descendus dans les rues

110 000 habitants de Tel-Aviv sont descendus dans les rues pour protester contre les réformes anti-judiciaires du PM israélien, le samedi 21 janvier 2023. ©Reuters

Des sources d’information israéliennes font état de la tenue des manifestations sans précédent contre le cabinet extrémiste de Netanyahu à travers les territoires occupés. En termes des évaluations préliminaires, rien qu’à Tel-Aviv environ 110 000 personnes ont participé aux manifestations, tandis que d’autres défilés de protestations ont parallèlement eu lieu à Qods occupée, à Haïfa et à Beer Sheva.

Des dizaines de milliers de manifestants ont de nouveau organisé un rassemblement massif à Tel-Aviv dans les territoires occupés contre les réformes judiciaires controversées prévues par le Premier ministre du régime israélien Benjamin Netanyahu.

La manifestation de samedi était la plus importante depuis le retour au pouvoir de Netanyahu le mois dernier à la tête du cabinet le plus à droite de l’histoire du régime.

Plus de 100 000 personnes ont pris part à la manifestation anti-Netanyahu, les participants avertissant que les réformes judiciaires proposées par son cabinet extrémiste visaient à donner au régime plus de pouvoir sur les nominations dans le système judiciaire.

Des manifestants israéliens lèvent un drapeau palestinien lors d’un rassemblement contre le nouveau gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv, le 14 janvier 2023. © AFP

En réponse à l’intention du nouveau cabinet de ce régime, l’ex-président de la Cour suprême du régime sioniste, Aharon Barak, a décrit les changements soutenus par Netanyahu comme étant à l’origine de l’affaiblissement de la Cour suprême », qui signifie le déclin du régime israélien.

Le cabinet de Netanyahu envisage de limiter le pouvoir des tribunaux au profit des pouvoirs exécutif et législatif. Netanyahu, lui-même, a rejeté les manifestations, qui en sont maintenant à leur troisième semaine. Les opposants de gauche refusent d’accepter les résultats des élections de novembre dernier qui ont abouti à la formation de l’un des cabinets les plus extrémistes de l’histoire du régime.

Les manifestants disent qu’en plus de menacer l’indépendance des juges et d’affaiblir le contrôle sur le cabinet, les réformes proposées par Netanyahu ouvriront la porte à davantage de corruption.

L’ancien Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a également rejoint des dizaines de milliers de manifestants lors du rassemblement du samedi 21 janvier.

De nombreux membres du cabinet de Netanyahu étant des ardents partisans de l’expansion des colonies en Cisjordanie, des opposants à l’occupation par Israël des territoires palestiniens ont participé à la manifestation de Tel-Aviv.

Le Premier ministre, âgé de 73 ans, a déjà publié une déclaration politique de la part de son cabinet, qualifiant l’expansion des colonies dans les territoires palestiniens occupés de priorité absolue.

Le parti Likoud de Netanyahu affirme que les réformes sont nécessaires pour paralyser les juges de gauche du système judiciaire israélien, affirmant qu’ils ont empiété sur des domaines qui échappent à leur autorité pour des raisons politiques.

Afin de garantir la loyauté et le partenariat des partis politiques extrémistes, Netanyahu s’est engagé à poursuivre leurs programmes souhaités.

Pendant ce temps, les déboires juridiques du Premier ministre se poursuivent devant le tribunal où il se bat contre des accusations de corruption.

Netanyahu a été inculpé pour avoir reçu des pots-de-vin, fraude et abus de confiance au crépuscule de son précédent mandat en 2019. Il est devenu le 1er Premier ministre israélien en exercice à être inculpé pendant son mandat, cependant, il a refusé de démissionner. Ses adversaires considèrent les réformes judiciaires aussi comme un moyen pour lui de contourner les contrecoups de son scandale de corruption.

La manifestation de samedi est également intervenue quelques jours après que la Cour suprême a ordonné au Premier ministre de limoger le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri, qui dirige le parti Shas, suite à une récente condamnation fiscale.

Le tribunal a jugé que la nomination de Deri était « extrêmement déraisonnable », survenant quelques mois seulement après qu’il a été condamné à payer une amende et a renoncé à son siège parlementaire.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV