En Israël, des dizaines de milliers de personnes ont organisé de nouvelles manifestations massives contre les « réformes juridiques » de Netanyahu.
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé pour une sixième semaine consécutive à Tel-Aviv contre les soi-disant réformes juridiques prévues par le Premier ministre du régime israélien Benjamin Netanyahu.
Les manifestants ont battu le pavé, samedi 11 février, dans toute la zone centrale de la ville côtière portant des pancartes sur lesquelles étaient libellées : « Personne n’est au-dessus de la loi. »
Bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels sur la participation, les médias israéliens ont fait état d’environ 50 000 manifestants, le quotidien Haaretz rapportant jusqu’à 75 000.
Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres grandes villes, notamment devant la résidence du Premier ministre à Qods occupée et dans la ville portuaire de Haïfa, dans le nord, ont rapporté les médias israéliens.
Les manifestations sont désormais devenues un rendez-vous hebdomadaire le samedi soir depuis que le nouveau cabinet de Netanyahu, connu comme le plus à droite de toute l’histoire du régime israélien, a pris ses fonctions fin décembre.
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Netanyahu est revenu au pouvoir après les élections de novembre, à la tête d’une coalition avec des partis d’extrême droite et ultra-orthodoxes. Afin d’arracher le feu vert des partis en sa faveur, Netanyahu leur a promis de faire avancer leurs plans escomptés.
Il s’agit notamment des prétendues réformes visant à renforcer le contrôle politique sur les nominations judiciaires et à limiter les pouvoirs de la Cour suprême d’annuler les décisions du cabinet ou les lois du Parlement israélien (Knesset).
La coalition, cependant, affirme que les réformes sont nécessaires pour freiner, ce qu’elle appelle, la portée excessive des juges.
Netanyahu a lui-même rejeté la colère publique qui a suivi son annonce des réformes, comme le refus de ses opposants de gauche d’accepter les résultats des élections de novembre dernier, qui lui ont donné son mandat pour former la coalition au pouvoir du régime israélien.
En 2019, Netanyahu est devenu le premier chef du cabinet en Israël à être inculpé de corruption pendant son mandat, mais il a refusé de démissionner.
Samedi, les manifestants ont appelé Netanyahu, qui se bat toujours contre des accusations de corruption devant les tribunaux, à démissionner. « Nous n’allons pas abandonner », ont crié beaucoup lors de la manifestation du samedi 11 février.
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Toujours dans la journée, Channel 12 a publié les résultats d’un sondage qui montrait que 62 % d’Israéliens étaient contre les réformes juridiques.
La première lecture du projet de loi de réforme est prévue lundi. Les leaders du mouvement de contestation opposé aux réformes ont appelé à la grève le jour même.