Lors d’une interview accordée à la chaine de télévision américaine, CNN, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a fait savoir, vendredi 10 février, que le Brésil n’enverrait aucune arme en Ukraine.
« Si j'envoyais des munitions, je rejoindrais la guerre. Je ne veux pas me joindre à la guerre. Je veux mettre fin à la guerre », a-t-il déclaré.
Dans une autre partie de son interview le président brésilien a affirmé que lors de sa rencontre avec son homologue américain, Joe Biden, il a mis l’accent sur la nécessité de créer un groupe de pays afin de négocier pour la paix en Ukraine.
Il est à noter que Lula da Silva s’est rendu, vendredi 10 février, aux États-Unis pour s’entretenir avec le président américain, Joe Biden. Il s’agit de son premier voyage officiel hors de l’Amérique latine depuis sa prise de fonctions, le 1er janvier 2023.
Le président brésilien a souligné la nécessité de trouver des médiateurs à même de dialoguer avec le président russe, Vladimir Poutine. « Nous devons montrer à l’Ukraine qu’elle doit négocier davantage pour que nous puissions mettre fin à cette guerre », a-t-il poursuivi.
Alors que Washington a fait pression sur Brasilia afin qu'il envoie des armes en Ukraine, le porte-parole de du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, a récemment prétendu que les États-Unis respectaient la souveraineté d’autres pays, comme le Brésil, ainsi que leurs décisions sur la livraison des armes à Kiev.
En ce qui concerne les émeutes, Lula da Silva a déclaré que les divisions dans son pays n’étaient pas pires que les scissions politiques aux États-Unis.
« Ici, il y a aussi une scission, beaucoup plus, ou aussi grave que le Brésil. Les démocrates et les républicains (américains) sont très divisés », a-t-il affirmé.