L’Organisation de navigation maritime de la République islamique d’Iran (IRISL) a confié à la Russie la construction d'un navire destiné à être utilisé dans le port de Solyanka que les deux pays développent grâce à des investissements conjoints.
Le contrat pour la construction du navire a été signé entre le consul général d'Iran à Astrakhan, Mehdi Akuchakian, et les responsables du port russe dans le but de « renforcer le réseau de transport de la mer Caspienne » et de « rénover la flotte de l’Organisation iranienne de navigation maritime ».
Le navire a la capacité de transporter toutes sortes de marchandises, a déclaré Mehdi Akuchkian, indiquant que d'autres contrats de construction navale sont en cours.
Ajoutant que la signature du contrat est une étape importante dans le développement des relations commerciales entre l'Iran et la Russie, le consul général iranien à Astrakhan a souligné que cela aurait un effet positif sur la réduction du prix final des produits d'exportation iraniens et russes, par conséquent, la qualité de vie des habitants des deux pays améliorerait.
La construction du navire est un autre tournant dans le développement du corridor de transport international Nord-Sud, un réseau multimodal de 7 200 km de voies maritimes, ferroviaires et routières pour le transport de marchandises entre l'Inde, l'Iran, l'Azerbaïdjan, la Russie, l'Asie centrale et l'Europe.
« Conformément au développement de ce corridor très important, il est nécessaire de fournir plus de navires et de renforcer l'infrastructure des services portuaires », a poursuivi Akuchkian.
L'investissement est destiné à augmenter le débit du port de 70% à 85 000 tonnes par mois contre 50 000 tonnes par mois actuellement, a indiqué le consul général iranien à Astrakhan.
Selon les rapports des médias iraniens, l’Organisation iranienne de navigation maritime investit 10 millions de dollars dans le port de Solyanka à Astrakhan en Russie.
Une partie de l'investissement, financé par des prêts bancaires russes, servira à l'achat d'un navire d'une capacité de 270 conteneurs et à la révision des routes intérieures du port et des quais, a rapporté l'agence de presse iranienne Ilna en novembre.
Par ailleurs, le directeur par intérim de la compagnie industrielle maritime iranienne SADRA, Meysam Rayatazad, a déclaré le mois dernier que cette compagnie avait entrepris de réparer un vraquier russe endommagé dans la Volga, plus long fleuve d’Europe. Le navire endommagé est arrivé aux chantiers navals Caspian de SADRA le 25 décembre.
Le commerce entre la Russie et l'Iran a bondi cette année, avec un chiffre d'affaires dépassant les 4 milliards de dollars entre janvier et octobre 2022 et devrait dépasser les 5 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, selon le Service fédéral des douanes russe. Les exportations russes vers l'Iran ont augmenté de 27 % par rapport à l'année dernière, tandis que les importations ont augmenté de 10 %.
Ces deux pays, qui subissent une pression énorme du fait des sanctions, se tournent l'un vers l'autre et regardent également vers l'Est. L'objectif est de protéger les liens commerciaux des interférences occidentales et d'en établir de nouveaux avec les économies géantes et à croissance rapide d'Asie.
Dans le cadre des accords commerciaux irano-russes, les autorités russes finalisent des règles qui donneraient aux navires iraniens un droit de passage sur les voies navigables intérieures de la Volga et du Don.
La Russie, a déclaré Bloomberg, doit compenser la rupture de ses relations commerciales avec l'Union européenne, son principal partenaire commercial avant la guerre d'Ukraine, ainsi que trouver des solutions pour contourner des sanctions occidentales.
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En images : La réparation du navire russe par la compagnie industrielle maritime iranienne SADRA
Source : ©Sadra.ir
