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Yémen : Ansarallah impose de nouvelles règles d'engagement à la coalition saoudienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mohammed Abdel Salam, chef de la délégation de négociation d'Ansarallah. ©Al-Masirah

Lors d’une interview accordée samedi 31 décembre à la chaîne d’information yéménite, Al-Masirah, le chef de la délégation de négociation d'Ansarallah a réaffirmé que les salaires des employés devraient être payés à partir des revenus pétroliers et gaziers selon le budget 2014.

Mohammed Abdel Salam, chef de la délégation de négociation des Comités populaires yéménites (Ansarallah), a souligné que toute solution à venir doit inclure la réouverture des aéroports, des ports et des routes, en plus de la libération de tous les prisonniers et du traitement complet du dossier humanitaire.

« Nous travaillons pour passer à une étape décisive et nous avons présenté notre point de vue au médiateur omanais », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Nos demandes sont légitimes et justes, et ce que nous exigeons, ce sont des revendications humanitaires qui n’ont rien à voir avec les affaires politico-militaires. »

Abdel Salam a fait savoir que l’autre partie, la coalition saoudienne, voulait un cessez-le-feu sans résoudre l’affaire humanitaire.

Plus loin dans son interview, le responsable d’Ansarallah a considéré la trêve comme une réalisation remarquable de l’année 2022 pour permettre de mettre fin à la crise des dérivés du pétrole qui était en grande partie à l’origine des souffrances du peuple yéménite.

« Il y avait eu une tentative de la part des pays agresseurs de prolonger la trêve sans tout nouvel ajout, et c’est ce que nous avons rejeté », a-t-il indiqué avant de souligner : « Nous ne respecterons aucune trêve à moins qu’elle inclue un plus grand nombre de clauses humanitaires. »

À lire : « Sanaa riposte à tout pillage des ressources pétrolières au Yémen » (Ministre yéménite du pétrole)

« Nous avons toujours voulu rétablir un cessez-le-feu humanitaire, mais la coalition d’agression saoudienne ne s’y est soumise qu’après des attaques d’envergure des forces armées yéménites », a déploré Abdel Salam.

« Il faut une solution à la crise humanitaire au Yémen séparément des questions politico-militaires », a-t-il souligné avant de noter : « Ce qui empêche la coalition d’agression de cesser d’attaquer le Yémen ou de renoncer à piller les richesses yéménites c’est le fait qu’elle a peur de la réaction des forces armées yéménites. »

Depuis le 2 avril, le cessez-le-feu au Yémen a été reconduit à deux reprises, mais expiré le 2 octobre, faute de parvenir à un nouvel accord. Au cours de la trêve en vigueur pendant deux mois, mais violée à des centaines de reprises par la coalition saoudienne, cette dernière a autorisé le transport du carburant yéménite à bord de 18 navires dans le port de Hudaydah et deux vols commerciaux par semaine depuis la capitale yéménite à destination de la Jordanie.

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Le gouvernement de salut national du Yémen a annoncé la levée du blocus, la réouverture complète de l’aéroport de Sanaa et le paiement des salaires des employés à partir des revenus pétroliers des provinces occupées par les mercenaires de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, comme conditions préalables à une nouvelle prolongation du cessez-le-feu.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV