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Des nouvelles attaques turques contre les bases des FDS en Syrie

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La Turquie a commencé à bombarder les combattants kurdes de Syrie ©AFP

Dimanche 27 novembre, les forces militaires turques ont effectué des frappes aériennes et d’artillerie contre les bases des Forces démocratiques syriennes au nord de la Syrie. 

La chaîne d’information Sky News, citant des sources locales syriennes, a rapporté que l’armée turque a tiré plusieurs missiles contre la base aérienne de Menagh, sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord de la province d’Alep.

Parallèlement à cette opération, les forces militaires turques ont mené des frappes d’artillerie contre les bases militaires autour de la ville de Jarabulus à l’est d’Alep.

Des sources d’information syriennes ont fait part de l’arrivée de nouveaux équipements militaires turcs en Syrie. La Turquie a transféré huit camions militaires, sept chars, des pièces d’artillerie et des véhicules blindés de transport de troupes en Syrie.

Il est à noter que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé, mardi 22 novembre, que l’armée turque va engager une opération terrestre en Syrie « dès que possible » pour éliminer les forces kurdes « terroristes ».

Dans le cadre de l’opération « Griffe épée », l’armée turque a mené des raids aériens sur des positions kurdes (PKK et YPG) dans le nord de l’Irak et de la Syrie, dimanche 20 novembre.

L’opération aérienne Griffe Épée fait suite à l’attentat qui a fait six morts et plus de 80 blessés le 13 novembre dans une artère commerçante d’Istanbul. Les autorités turques accusent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde basée en Syrie, qu’elles considèrent comme organisations terroristes. Aucun groupe n’a revendiqué l’explosion tandis que le PKK et les YPG ont nié y être impliqués.

Ces attaques interviennent alors qu’un responsable du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, a évoqué la possibilité d’une rencontre entre les présidents de la Syrie et de la Turquie dans un pays tiers, probablement la Russie.

Lors d’une interview accordée à l’agence de presse Sputnik, Orhan Miroglu, membre de l’organe décisionnel de l’AKP, a déclaré que des relations entre Damas et Ankara entreraient dans une nouvelle phase avant les élections turques prévues en 2023.

Soulignant que les deux parties ont échangé des messages, Miroglu a poursuivi qu’il y en a une possibilité très sérieuse, mais qu’il serait difficile de dire quand et comment les relations entre les deux pays reprendraient.

Interrogé par un journaliste au sujet de la possibilité d’une rencontre avec le dirigeant syrien, le chef de l’État turc a répondu : « C’est possible. Il n’y a pas de place pour le ressentiment en politique. » Erdogan a ajouté que cette réunion aurait lieu une fois que les « conditions » seraient réunies. Les deux pays ont rompu officiellement leurs relations diplomatiques après le début de la guerre en Syrie.

Par ailleurs, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré, quant à lui, que la Turquie avait exprimé une volonté de répondre aux exigences de Damas, soulignant que la Syrie attendait des mesures concrètes de la part de la Turquie et pas seulement des paroles.

Le président syrien a également ajouté qu'il n’était pas possible de juger si la position de la Turquie était sincère ou une simple manœuvre politique.

De même, la conseillère spéciale de la présidence Bouthaina Shaaban a précisé que la Turquie utilise des prétextes peu convaincants pour maintenir les groupes terroristes dans le nord-ouest de la Syrie. Aucun pays n'a le droit de défendre sa sécurité à l'intérieur des frontières d'une autre nation, a-t-elle déclaré.

En réponse aux récentes déclarations de Recep Tayyip Erdoğan, président turc, concernant la possibilité de relations plus étroites avec Damas, elle a souligné : Ces déclarations font partie d'une campagne médiatique et ne sont pas basées sur la réalité existante. Les déclarations des officiels turcs sur les relations avec Damas sont trompeuses, a-t-elle fait savoir.

Press TV français vous invite également à écouter une interview effectuée avec Philippe Hugon, analyste politique :

Syrie/Turquie: les promesse d'Erdogan, un geste politique?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV