En vertu des accords antérieurs avec Téhéran concernant le contrôle des frontières et l’élimination des groupes terroristes, l’Irak envisage d’élaborer un plan de redéploiement des forces militaires sur ses frontières avec l’Iran et la Turquie.
Suite aux attaques iraniennes et turques contre les positions kurdes dans le nord de l’Irak en riposte aux attentats terroristes qui se sont récemment produits dans les deux pays, le gouvernement irakien prévoit de planifier le redéploiement des forces le long des frontières avec l’Iran et la Turquie.
L’élaboration du plan de redéploiement a été annoncée dans un communiqué, publié par le bureau du Premier ministre irakien, à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité nationale irakien, mercredi 23 novembre, présidée par le Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani à laquelle ont participé les membres du Conseil et le chef d’état-major des peshmergas kurdes.
Le communiqué indique que l’Irak poursuivra la coordination avec le gouvernement régional du Kurdistan et le ministère des Peshmergas dans le but d’unifier l’effort national pour protéger les frontières, en plus de fournir aux forces frontalières les fonds et le soutien logistique nécessaires, dont l’envoi de renfort.
Le communiqué a également évoqué l’importance du déploiement des forces disponibles pour le ministère de l’Intérieur afin de renforcer la posture défensive sur les avant-postes frontaliers.
Pour rappel, la République islamique d’Iran a averti à maintes reprises le gouvernement de Bagdad et Erbil contre les agissements des terroristes séparatistes en Kurdistan irakien. Le représentant permanent de la RII auprès de l’Organisation des Nations unies a expliqué les positions du pays concernant les opérations militaires contre les quartiers généraux des terroristes dans le nord de l’Irak.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies, le représentant iranien a déclaré que compte tenu des actions destructrices des groupes terroristes dans le nord de l’Irak contre le peuple et la sécurité nationale de l’Iran en dépit des avertissements réitérés, l’Iran n’a eu d’autre choix que d’exercer son droit de réponse.