La République islamique d’Iran a fermement condamné certains États occidentaux pour avoir attisé des émeutes et des actes de violence dans le pays, qualifiant leur instrumentalisation des droits de l’homme de « honteuse ».
La représentante de l’Iran au Conseil des droits de l’homme de l’ONU fustige les pays occidentaux pour leur politique de deux poids deux mesures et leur approche biaisée envers la situation des femmes en Iran.
Lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme, jeudi 24 novembre, Khadijeh Rahimi, vice-présidente iranienne chargée des affaires féminines et familiales, a également déclaré que l’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins politiques par des groupes spécifiques à la solde des pays occidentaux est « épouvantable et honteuse ».
La session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme sur les allégations de violation des droits de l'homme en Iran s'est tenue à l'initiative de l'Allemagne pour le lancement d’une enquête sur les violations présumées des droits de l’homme lors de la gestion des émeutes éclatés en Iran, le 16 septembre, après la mort d’une jeune Iranienne, Mahsa Amini.
« Cette décision politiquement motivée de l’Allemagne sur la situation des droits de l’homme [en Iran] est une conspiration infructueuse qui poursuit des objectifs cachés », a-t-elle noté.
Évoquant l’enquête lancée après la mort de Mahsa Amini et le rapport médico-légal qui a démenti la maltraitance de la jeune fille par la police, la représentante de l’Iran a déploré : « Alors que les enquêtes étaient en cours, certains pays occidentaux ont provoqué les émotions des gens [en Iran] et attisé les émeutes et les attentats terroristes dans le pays. »
Mme Karimi a ensuite dénoncé les efforts de propagande et la diffusion de fausses rumeurs dans le but de fomenter la violence au moyen des chaînes de télévision anti-iraniennes basées au Royaume-Uni et aux États-Unis, pousuivant « Les interventions de l’Occident ont tué et blessé des centaines de policiers et de membres des forces de sécurité, et ont causé la destruction de milliers de propriétés publiques et privées. »
« La République islamique d’Iran regrette [le fait] que le Conseil des droits de l’homme soit abusé par un groupe d’États voyous », a clamé la représentante de l’Iran, qualifiant de honteux l’usage politique des droits de l’homme par ces pays.
Et à elle de poursuivre que l’imposition des sanctions unilatérales par le régime américain et leur mise en œuvre par les pays européens, en particulier l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, les droits des Iraniens ont été largement violés par ces soi-disant champions de droits de l’homme. Donc, poursuit-elle, leur préoccupation concernant la situation des droits de l’homme en Iran et leur tentative d’organiser une session spéciale ne sont rien d’autre que tromperie et fraude.
« Ces pays n’ont pas la qualification morale pour prêcher les autres et appeler à une session spéciale sur l’Iran », a-t-elle martelé.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a voté ce jeudi 24 novembre une résolution anti-iranienne qui prévoit d’envoyer des experts indépendants enquêter sur la gestion des émeutes qui secouent le pays depuis le 16 septembre.
Cette résolution a été approuvée par 25 voix pour, 6 voix contre et 15 abstentions. La Chine, le Pakistan, l’Érythrée, le Venezuela, Cuba et l’Arménie sont les six pays qui ont voté contre.
Plus tôt, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la RII, Nasser Kanaani, a déclaré que son pays considérait les mesures prises par un certain nombre de pays, dont l’Allemagne, en matière des droits de l’homme comme politiquement motivées.
Nasser Kanaani a déclaré que ces mesures prises par des pays avec un passé marqué par la violation des droits de l’homme sont révélatrices d’une approche non constructive et prouvent l’instrumentalisation des droits de l’homme. Leurs tentatives ne seront pas couronnées de succès.
Les émeutes en Iran ont déclenché à la mi-septembre suite à la mort de la jeune femme Mahsa Amini qui s’est évanouie dans un poste de police à Téhéran et a été déclarée morte quelques jours plus tard. Les émeutiers se sont déchaînés à travers le pays, attaquant des agents de sécurité, recourant au vandalisme contre des biens publics et profanant des lieux sacrés.
La semaine dernière, le ministère du Renseignement de la République islamique d’Iran a déclaré que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient « directement » impliqués dans les récentes émeutes, ajoutant que des dizaines de terroristes affiliés au régime sioniste et aux groupes anti-révolutionnaires ont également été arrêtés lors des troubles.