Dans un geste non diplomatique visant principalement à accroître le soutien aux fauteurs de troubles en Iran, les eurodéputés ont rompu leurs liens avec Téhéran en raison de la sanction qu'ils ont qualifié « d'inacceptable » infligée par l'Iran aux certains députés européens.
« Il n'y aura pas d'interaction directe entre les délégations et les commissions du Parlement européen et leurs homologues iraniens jusqu'à nouvel ordre en réaction à l’imposition des sanctions par l’Iran aux eurodéputés », a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dans un communiqué.
« Nous ne nous détournerons pas de ceux qui nous regardent dans les rues iraniennes », indique le communiqué, exprimant en outre son soutien mal intentionné aux émeutiers incités par l'étranger. « Nous sommes là pour vous. Nous resterons à vos côtés. »
En réponse aux actions des pays occidentaux contre l'Iran, les responsables iraniens estiment que politiser la question des droits de l'homme n'est en aucun cas productif et que l'instrumentalisation de cette affaire ne peut pas aider à promouvoir les droits de l'homme au sein de la communauté internationale.
Des émeutes ont éclaté en Iran depuis que Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, s'est évanouie dans un poste de police le 16 septembre et a ensuite été déclarée morte dans un hôpital de Téhéran. Une enquête a attribué la mort d'Amini à son état de santé, rejetant les allégations selon lesquelles elle aurait été battue par les forces de police.
Au cours des deux derniers mois, des fauteurs de troubles et des voyous – dont beaucoup se sont révélés plus tard avoir des liens avec des parties étrangères – se sont déchaînés, se livrant à des attaques sauvages contre des agents de sécurité, du vandalisme, la profanation de lieux sacrés et des meurtres sous fausse bannière de civils pour incriminer la police iranienne.
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Les émeutes en Iran ont également aplani le terrain à des attentats terroristes à travers le pays ces dernières semaines.
Le 26 octobre, un terroriste affilié à Daech, a attaqué le sanctuaire de Shah Cheragh dans la ville de Shiraz. Au moins 15 pèlerins – dont une femme et deux enfants – ont été tués et 40 autres blessés.
Au moins sept autres personnes ont été tuées après que des terroristes ont ouvert le feu sur la foule et des forces de sécurité dans un marché bondé de la ville de Izeh, dans la province du Khouzistan, vers le coucher du soleil, mercredi dernier.
En octobre, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont décidé d'imposer des sanctions contre 11 individus et quatre entités iraniens suite à la réponse du pays aux émeutes soutenues par l'étranger.
Une semaine plus tard, l'Iran a annoncé en contrepartie des sanctions contre les institutions et les individus de l'UE en raison de leurs actions délibérées en faveur du terrorisme et des groupes terroristes.