Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu ce jeudi 27 octobre une réunion portant sur la guerre en Ukraine à la demande des pays occidentaux pour ouvrir une enquête sur les allégations sur l'usage par la Russie de drones de fabrication iranienne pour attaquer l’Ukraine.
Lisa Carty, représentante adjointe des États-Unis aux Nations unies, a répété les accusations infondées contre Téhéran selon lesquelles « l'Iran a fourni des drones à la Russie, contrairement à la résolution 2231 du Conseil de sécurité ». « La Russie menace les Nations unies et cherche à créer des entraves », a-t-elle ajouté.
Le représentant de la France aux Nations unies a également allégué : « La France appelle l'Iran à cesser immédiatement toute forme de soutien à la guerre et à mettre fin à la violation de la résolution 2231. La Russie fait du chantage en menaçant de couper les liens avec les Nations unies. »
Le représentant de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a souligné que le Secrétaire général de l’ONU n’était pas bien placé pour ouvrir une enquête sur l’usage des drones dans la guerre en Ukraine.
Et le représentant de l'Iran auprès de cette instance internationale, Amir Saeed Iravani, a réagi pour sa part en disant : « Nous n'avons fourni aucune arme qui aurait être utilisé en Ukraine, ni avant ni après le conflit. »
Lire aussi : L'Iran rejette l'enquête "illégale" de l'ONU sur la présumée utilisation de ses drones en Ukraine
« Je rejette catégoriquement toutes les accusations sans fondement contre mon pays. L'Iran n'a fabriqué aucun équipement ou technologie qui débouche sur le développement des armes nucléaires », a-t-il réaffirmé.
Ces derniers jours, de hauts responsables européens et américains ont prétendu que la Russie avait utilisé des drones kamikazes de fabrication iranienne pour attaquer Kiev et viser des infrastructures énergétiques en Ukraine.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a critiqué le jeudi 20 octobre les allégations selon lesquelles Téhéran aurait fourni des drones à Moscou, les considérant comme une série de spéculations sans fondement.
« Les rumeurs sur la livraison de véhicules aériens sans pilote iraniens diffusées par certaines sources indépendantes, anonymes dans les médias américains ont été démenties ces derniers jours par des responsables iraniens et russes. Est-il nécessaire de commenter ces allégations contre nous et Téhéran ? Je ne le pense pas, car ce ne sont qu'un ensemble de spéculations sans fondement », a-t-elle estimé.
Interrogé le mardi 18 octobre pour savoir si la Russie avait utilisé des drones iraniens dans sa campagne en Ukraine, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a réaffirmé que des équipements russes avec une nomenclature russe sont utilisés », a-t-il assuré.
Selon le directeur adjoint par intérim du Département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Vorontsov, les histoires sur la vente présumée de drones fabriqués en Iran à la Russie sont avancées afin de finaliser l’abrogation du Plan global d’action commun.