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L'Iran rejette l'enquête "illégale" de l'ONU sur la présumée utilisation de ses drones en Ukraine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le représentant permanant de la RII auprès de l'ONU, Amir Saïd Iravani. ©IRNA

L’Iran a mis en garde les Nations unies contre la mise en œuvre des « instructions » de l’Occident de mener une enquête pour évaluer le type de véhicules aériens sans pilote prétendument utilisés dans le conflit actuel en Ukraine, et ce, en usant et abusant de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les États-Unis et leurs alliés européens ont accusé ces derniers mois l’Iran de fournir à la Russie des drones à utiliser dans la guerre en Ukraine.

Les revendications anti-iraniennes sont apparues pour la première fois en juillet, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, ayant allégué que Washington avait reçu des « informations » indiquant que la République islamique se préparait à fournir à la Russie « jusqu’à plusieurs centaines de drones, y compris des drones capables de porter des armes, selon un calendrier accéléré » pour une utilisation dans la guerre en Ukraine.

L’Iran et la Russie ont par le passé nié avec véhémence ces allégations. Dans une lettre du lundi 24 octobre s’adressant au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président du Conseil de sécurité, Michel Xavier Biang, et au facilitateur pour la mise en œuvre de la résolution 2231 (ratifiée en 2015) du Conseil de sécurité, Fergal Mythen, l’ambassadeur d’Iran et représentant permanent du pays auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a souligné que « la résolution elle-même ne fournissait aucune base juridique pour une telle enquête ».

« L’Iran met en garde contre la conduite d’une telle enquête illégale et contre toute activité qui ferait avancer les “instructions” des États occidentaux », a déclaré Iravani exhortant avec fermeté le secrétaire général des Nations unies à empêcher la conduite de telles tâches imparfaites et de s’abstenir de signaler sur ces demandes non pertinentes et ces allégations non fondées dans son rapport ultérieur sur la mise en œuvre de la résolution 2231.

Il a catégoriquement rejeté toutes les accusations contre l’Iran que contiennent les lettres envoyées par la Troïka européenne (France-Allemagne-Grande-Bretagne), ainsi que celles soulevées par ses certains membres et non-membres de l’ONU.

« Il est ironique que ces pays, en particulier les trois membres permanents du Conseil de sécurité, accusent l’Iran de violer un paragraphe spécifique de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, alors qu’ils continuent d’être en violation flagrante de toutes leurs obligations légales et explicites en vertu de cette même résolution », précise le haut diplomate à l’ONU.

Il a également souligné que le retrait illégal des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC), constitue une violation substantielle des normes impératives du droit international, de la Charte des Nations unies et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.

« Les auteurs des lettres susmentionnées ont désespérément déployé tous les efforts, notamment en diffusant des informations non fondées, non documentées et erronées, en soulevant des hypothèses inexactes et en recourant à des interprétations totalement erronées, arbitraires et trompeuses de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, dans le but d’établir un lien artificiel entre elle et l’utilisation d’aéronefs sans pilote dans le conflit en cours en Ukraine pour ainsi justifier leurs revendications infondées contre mon pays », a dit Iravani.

Il a d’ailleurs fait valoir que les références et les demandes dans les lettres susmentionnées, même dans la lettre du représentant permanent de l’Ukraine, étaient « presque identiques, prouvant sans l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’une tentative astucieusement orchestrée pour faire avancer l’agenda politique des auteurs ».

Il a également souligné que les restrictions spécifiées dans la résolution 2231 ont officiellement pris fin le 18 octobre 2020, déclarant : « Depuis lors, aucun fourniture, vente ou transfert d’armes ou de matériel militaire de l’Iran à d’autres pays ne peuvent faire l’objet des restrictions prévues par la résolution 2231. »

Iravani a en outre déclaré que toute utilisation abusive des clauses de la résolution 2231 pour mener la soi-disant « enquête » revendiquée par le trio européen serait « illégale et constituerait une violation flagrante du mandat du Secrétariat de l’ONU, soulignant : « En outre, toute conclusion résultant d’une telle enquête illégale serait nulle et non avenue. »

L’Occident accuse l’Iran de livrer des drones à la Russie en pleine guerre de l’Ukraine alors que les États-Unis et leurs alliés européens fournissent depuis le début du conflit un assortiment d’armes de différents types pour l’armée ukrainienne, attisant ainsi les flammes de la guerre dans l’ex-République soviétique.

Dans ce contexte, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré lundi 24 octobre que le pays était prêt à discuter des allégations des pays occidentaux concernant l’exportation de drones vers la Russie lors d’une réunion conjointe avec des responsables ukrainiens.

Réagissant aux allégations des pays occidentaux accusant prétendument l’Iran de vendre des drones et d’autres équipements militaires pour être utilisés dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré : « Nous n’avons pas vendu et ne vendrons pas d’armes ou de drones à utiliser dans la guerre en Ukraine, et la coopération entre l’Iran et la Russie se poursuivra et n’aura rien à voir avec la guerre en Ukraine. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV