Téhéran envisage d'intenter une action en justice contre les États-Unis pour leur implication directe dans les récents troubles dans le pays.
« Un tribunal de Téhéran déterminera les dommages causés et rendra le verdict nécessaire contre les États-Unis », a déclaré Kazem Gharibabadi, chef adjoint du pouvoir judiciaire iranien et secrétaire du Haut Conseil des droits de l'homme.
Gharibabadi a évoqué le rôle destructeur joué par les chaînes d’information « Iran International » et « BBC Persian » financés par les États-Unis, dans l'incitation à la violence, la mobilisation des émeutes et le sabotage des biens publics et privés en Iran.
« Ces deux réseaux et leurs agents devraient être ajoutés à la liste des groupes terroristes. En outre, des cas documentés sur les actions de ces réseaux sont en cours de compilation et des actions judiciaires seront bientôt intentées contre eux devant des tribunaux nationaux et étrangers », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : « En attendant, le rôle des pays qui hébergent et soutiennent ces chaînes d’information, à savoir le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite, ne sera pas négligé par les appareils gouvernementaux concernés. »
« Tous les lieux et agents diplomatiques doivent être à l'abri de toute agression et dommages, et le pays hôte doit remplir son devoir et prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger et prévenir toute attaque et tout dommage aux lieux et agents diplomatiques », a-t-il rappelé.
Le 30 septembre, le ministère iranien des Renseignements a déclaré que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient « directement » impliqués dans les récents troubles à travers le pays.
À lire : À quoi rime l'ordre de départ de l'OTAN lancé par les pays de l’OTAN à leur ressortissants en Iran ?
Des dizaines de terroristes affiliés au régime sioniste et aux groupuscules anti-révolutionnaires ont été arrêtés au cours des derniers jours, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le ministère a souligné les circonstances entourant les troubles nourris depuis l'étranger après la mort d'une femme de 22 ans appelée Mahsa Amini, qui s'est effondrée dans un poste de police et est décédée à l'hôpital malgré des soins médicaux intensifs et les efforts de réanimation.
Le ministère iranien des Renseignements a déclaré que les principaux éléments à l'origine des troubles étaient en grande partie des ressortissants étrangers, des membres du groupuscule Monafeghines hébergés en Albanie et des individus travaillant avec d'autres groupes terroristes anti-révolutionnaires.