Les manifestations dans n'importe quel pays du monde relèvent du droit de tout citoyen dès lors qu'il s'agit d'une démocratie.
Le citoyen proteste quand il a le sentiment que ses demandes n'arrivent pas par les canaux naturels aux autorités ou pour une raison quelconque, des mesures étatiques entreprises ne répondent pas à leurs demandes.
Or le cumul de ces demandes sans réponse conduit parfois à ce que la colère éclate et donne lieu à des protestations violentes, ce qui est loin d'être une singularité.
Un exemple bien connu reste les manifestations des Gilets jaunes qui en France ont eu lieu chaque samedi, pendant plus d'un an ; manifestations qui ont causé officiellement 10 morts, des dizaines de blessés et des millions d'euros de dégâts.
En général si les manifestations dégénèrent en violence dans un pays, les ressortissants d'autres pays sont invités par leurs gouvernements à quitter le pays d'accueil, et ce, en fonction des conditions de sécurité.
Cela a-t-il été le cas en Iran?
Le vendredi 7 octobre, les Pays-Bas et la France, suivis de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Belgique, de l'Espagne et de l'Italie, ont demandé à leurs citoyens de quitter l'Iran immédiatement sans se donner la peine de fournir une quelconque explication.
N'est-ce pas suspect que ces gouvernements maintiennent leurs ressortissants en Iran pendant les jours où les troubles battaient leur plein et de leur demander de quitter l'Iran maintenant que les émeutes se sont calmées? N'est-ce pas l'aveu bien clair d'une politique interventionniste dont les dimensions risquent d'être découvertes?
Au fait, les médias de certains de ces mêmes pays ont tout fait ces derniers jours pour agrandir les faits, dénaturer les événements, bref donner une image totalement biaisée de la réalité.
La réaction des pays européens aux manifestations internes en Iran et sa comparaison avec des cas similaires dans de nombreux autres pays en dit long sur leurs ingérences dans des événements récents et valident le fait que les manifestations parfaitement naturelles en Iran sont instrumentalisées par des agents étrangers souvent présents sur les lieux des émeutes. En porte la preuve l'arrestation d'agents étrangers.
Deux ressortissants français entrés en Iran en tant que touristes et qui, avant les événements récents, avaient noué des relations avec certains groupes qui cherchaient à semer le trouble dans le pays, et ce sous prétexte de revendications syndicales, n'est qu'un petit exemple des actions interventionnistes de l'Occident dans les affaires intérieures de l'Iran.
Apres l'ordre de départ lancé aux ressortissants européens alors que les émeutes sont terminées, l'observateur ne peut penser qu'à une chose: l'Iran se trouve face à un cas bien grave d’ingérence qu'il ne laissera passer sans réponse.