La chaîne d’information libanaise, al-Mayadeen a fait part de la visite de quatre jours d’une délégation saoudienne à Sanaa. Une délégation saoudienne à Sanaa?! Alors que la presse a décrit la toute récente décision de l'Opep plus de réduire de 2 millions de barils sa production pétrolière comme étant une fronde de Riyad contre Washington, allant même jusqu'à y voir le signe avant coureur d'un basculement saoudien dans le camp de l'Est, Riyad a tenté d'édulcorer sa sorte en annonçant soudain une aide de 400 millions de dollars à l'adresse de Kiev. Samedi, la personne de MBS a même appelé l'agent Zelensky pour le rassurer de son soutient et de sa médiation. Mais aucun de ces événements n'est autant surprenant que la visite d'une délégation saoudienne à Sanaa. Après avoir perdu la guerre s'être soumise à la trêve puis quémandé pour que cette trêve se prolonge, Riyad a-t-il fini par reconnaître Ansarallah? Avouons que la délégation saoudienne composée de cadre du régime Riyad n'aurait pas se donner autant de mal jusqu'à se déplacer jusqu'à Sanaa que les Saoudiens ne reconnaissaient plus jusqu'à récemment comme capitale yéménite s'ils n'avaient pas peur d'une reprise des attaques balistiques et de drone d'Ansarallah contre Aramco. Est-ce le début d'une totale capitulation qui signe là Riyad? Plus d'un analystes répondrait par affirmative dans la mesure où une pareille reculade vient aussi d'avoir lieu du côté des Sionistes eux qui ont reconnu pour la première fois de leur histoire d'entité factice, les droits gaziers offshore du Liban.
Au cours de ce déplacement qui durera quatre jours, la délégation s’est renseignée de la situation des prisonniers de guerre saoudiens mais c'est clair son but ne réside pas là. peu de sources ont parlé des détails des discussions mais la visite fait suite à une semaine bien lourde en mise en garde anti saoudienne.
A l'occasion du 59e anniversaire de la révolution du 14 octobre de l'expulsion des Britanniques, Mohammed Nasser al-Atafi, ministre de la Défense du gouvernement de salut national du Yémen, a souligné que la lutte contre la coalition d’agression saoudo-émiratie était une option stratégique irréversible pour le Yémen.« L'histoire, les principes et les valeurs du Yémen n'acceptent pas la reddition aux colonialistes et aux agresseurs, et aujourd'hui tout le peuple yéménite fait l’objet des attaques des ennemis », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : « L’objectif principal et ultime de l'ennemi est la destruction du Yémen et le pillage de ses ressources et le rétablissement du colonialisme avec de nouveaux titres ».
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« Nous insistons sur nos revendications. Nous acceptons le cessez-le-feu à cette condition que des exigences de la nation yéménite, soient concrétisées sinon nous poursuivrons la guerre pour que les droits de la nation opprimée yéménite soient restitués », a-t-il ajouté. Et de conclure : « Si l'ennemi veut s'engager dans une tension militaire, les portes de l’enfer lui seront ouvertes ».Cela intervient alors que l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg a annoncé l'échec des négociations pour prolonger le cessez-le-feu dans ce pays le 2 octobre.« J'ai soumis une autre proposition aux parties le 1er octobre pour prolonger la trêve de six mois supplémentaires, avec des éléments supplémentaires », a-t-il indiqué.« Nous ne resterons pas les bras croisés face à toute attaque de la coalition d’agression saoudienne contre nos ports aéroports », a averti le secrétaire du Conseil politique suprême yéménite. De son côté, le secrétaire du Conseil politique suprême yéménite, Yasser al-Huri a apporté le commentaire suivant sur les raisons pour lesquelles Ansarallah n’a pas reconduit la trêve avant d’expliquer : « Nous sommes contre la conclusion d'une trêve pour le plaisir de la trêve, car la trêve est un moyen d'arrêter l'agression et le siège, et non une fin en soi ».
« L’endurance dont fait preuve la nation yéménite ayant accédé à de grandes victoires ont mis à l’échec les plans et déjoué les complots des ennemis. Aujourd'hui, l’équation a changé. En cas d’une attaque contre les ports et aéroports du Yémen, nous frapperons également les ports et aéroports de l'ennemi ».
« Nous considérons le cessez-le-feu comme un moyen de mettre fin à l'agression et au siège du Yémen et non comme un objectif », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : « Le document soumis par l'envoyé de l'ONU est général et flottant et ne contient pas d'engagements clairs. Il a été rejeté parce qu'il ne l'était pas et qu'il n'y avait aucune garantie réelle d'étendre les avantages et de les mettre en œuvre en particulier, et tous les éléments présentés reviennent aux droits du peuple yéménite, dont le principal est le paiement des salaires provenant des revenus pétroliers et gaziers yéménites ».
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« Si ces conditions ne sont pas remplies, aucun accord ne sera signé. Sanaa a préparé divers scénarios car le Conseil politique suprême ne cherche qu'à garantir et à réaliser les intérêts nationaux », a-t-il ajouté. Le secrétaire du Conseil politique suprême du Yémen a indiqué que les pays agresseurs agiraient dans le cadre des intérêts américains. « En tergiversant la circulation des navires transportant des produits pétroliers et le vol des avions ils tentent d’accuser Sanaa d’être responsable de la non prolongation de la trêve pour ainsi provoquer l’opinion publique yéménite contre le gouvernement de salut national », a t in dénoncé. Il a ajouté que Sanaa surveillerait le comportement de l'ennemi et prendrait les mesures appropriées si nécessaire. « Les avertissements étaient très clairs et la richesse et les ressources du Yémen sont notre ligne rouge tant que la nation yéménite n'en profite pas », a-t-il martelé. Et de conclure : « En ce moment, la priorité de l'ennemi est de faciliter le passage des navires qui traversent par le détroit de Bab el-Mandeb ; Pour cette raison, ils ont besoin d'une paix temporaire au Yémen.
Aujourd'hui, le peuple yéménite estime que la fin de la domination des Etats-Unis, des sionistes, du Royaume-Uni et de la France sur la région est très imminente ».
N'est-ce pas que l'axe Riyad/Tel-Aviv n'avait pas d'autres choix que de capituler.