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Ansrallah ne se contentera pas de "dissuader" Israël, il l'engloutira ...

L'aéroport d'Abha, attaqué au drone par Ansarallah le 13 février 2021

Alors même que Blinken se plaisait ce vendredi 12 février à annoncer le déblacklistage dès le mardi d'Ansarallah, les F-16 et les F-15 américains continuent à frapper Sanaa, Hudaydah mais aussi et surtout Maarib où la fulgurante avancée de la Résistance parait désormais être entrée dans sa phase finale, ce dimanche, un conseil de sécurité de haute importance se déroulant à Sanaa pour voir les derniers plans de la reprise de cette province pétrolifère stratégique dont la libération mettra un terme à des années de pillage pétrolier occidental dans une grosse partie du Yémen avec en perspective, l'émergence d'un premier pipeline de la Résistance en mer Rouge avec tout ce que cela comporte en termes géostratégique pour un Empire US au stade terminal. Il y a trois jours, un certain colonel  Lerman,  vice-président de l'Institut d'études stratégiques de Jérusalem criait au feu affirmant dans son article : " il faut qu'Israël empêche à tout prix la victoire d'Ansarallah.. ne serait-ce qu'en appuyant l'Arabie saoudite et les Emirats .. que les Etats Unis démocrates ont abandonné". 

Evidemment le soi disant chercheur a bluffé puisqu'en 2015, Ben Salmane, nourris et abreuvé à l'école israélienne a déclenché cette guerre à l'instigation stricte d’Israël qui a d'ailleurs littéralement pris part et dès le début à la "coalition de crime". Lerman critique  Riyad et Abou Dhabi pour "la manière dont la guerre a été menée" et "qui  s'est avérée singulièrement inefficace" allant même jusqu'à remettre en question " la capacité des forces aériennes saoudiennes et émiratis à traduire leurs armes supérieures et leur plus grande puissance de feu en gains opérationnels. Une guerre que les Saoudiens prétendaient avec trop de confiance pourrait être décidée en quelques semaines a maintenant été menée de manière non concluante pendant plus de cinq ans.", mais tout le monde sait que ce modus operandi, c'est à l'image d'Israël face au Hezbollah ou les USA, en Irak et en Afghanistan que l'axe Riyad-Adou Dhabi l'a adopté avant de la perdre et que cette défaite est avabt tout celle des Américains et des Israéliens. Alors pour quoi autant de mensonges? 

En effet, pour un Israël qui projetait il y a encore peu et à travers la normalisation de transiter son gaz via la mer Rouge vers l'Europe et d'y défier le monopole russe, une victoire d'Ansarallah a des impacts largement plus dévastateurs que la victoire de 2006 du Hezbollah : en 2006, Israël s'est engagé pour "liquider" la Résistance libanaise avant d'y perdre ses plumes, puis de tenter de refaire une santé cette fois sur le dos de la Syrie et perdre là encore la bataille. La somme de toutes ces aventures a fait qu'au Liban, l'entité est soumise à une équation de force penché en faveur du Hezbollah, équation que la Syrie est sur le point de rétablir là encore avec l'aide de la Résistance. Or en mer rouge, une victoire de la Résistance yéménite, ne concernerait que seul Israël mais bien la totalité de l'Empire et partant, élargirait le champ d'action de tout axe de la Résistance. Comment? 

1 La position du Yémen sur la voie navigable vitale de Bab al-Mandab qui donnerait à l'axe de la Résistance un front maritime supplémentaire (à côté du détroit d'Hormuz) sur les routes maritimes internationales. La mer Rouge est une ligne de communication maritime vitale (SLOC) entre le monde indo-pacifique et l'Europe. Un détroit de Bab el- Mandeb contrôlé par Ansarallah, cela veut dire aussi un rapprochement substantiel avec la Chine, pour qui cette voie navigable est un élément clé de sa «route maritime de la soie» (l'un des deux bras de son «initiative de la ceinture et de la route») et qui, à la lumière de son accord stratégique de 25 ans avec l'Iran ne tarderait à trancher enfin la question de ses priorités au Moyen-Orient. 

2. La victoire d'Ansarallah aura des répercussions sur les ingérences US/allié en Somalie, en Érythrée et à Djibouti, là encore au grand bénéfice de l'axe anti-Empire.

3. Et puis Il y aura également des réverbérations politiques symboliques dans toute la région. Si Ansarallah gagne,  les leçons seraient apprises par tous les groupes anti américains peuplent la région et on sait que la core de l'Afrique en compte beaucoup. 

L'ampleur de la défaite et intercontinentale mais Israël est-il à la hauteur de changer quoi qu'il en soit à la donne? Il y a peur le chef du CentCom, McKenzie annonçait l’adhésion d’Israël au sein de cette structure, pour aussitôt déclarer le retrait de cette même structure de la région du golfe Persique. Cette déclaration coïncidait avec la décision d'implanter les troupes US sur la cote ouest de l'Arabie saoudite et tailler aux Américains une arrière base, où cas où "la confrontation avec l'Iran venait à éclater das le golfe Persique". C'est dire que le CentCom et au-delà le Pentagone ont bien compris que le jeu est perdu d'avance face ) un Iran qui maîtrise la donne dans le golfe Persique. De là cette offre de déblacklistage à Ansarallah qui cherche plutôt qu'à apporter la paix au Yémen à mettre à l'abri des missiles et des drones d'Ansarallah les troupes US positionnées au Yémen. 

Où se trouve Israël dans ce jeu ultra complexe? " Il sera peut-être possible pour Israël, directement ou par l'intermédiaire de son nouveau lieu dans le cadre de la zone de responsabilité du CentCom, d'offrir des conseils. Il est communément admis qu'à certains égards, en ce qui concerne la défense contre les attaques de missiles des Houthis, les pays du Golfe ont déjà compté sur un certain soutien israélien, écrit Lerman évidemment sans crainte de ridicule. A vrai dire des conseils militaires, Riyad et Abou Dhabi en ont eu beaucoup et c'est qui les a conduit au débâcle. Ce qu'il leur faut c'est la force combative qui aille au-delà sur le terrain, le mercenariat n'étant pas à la hauteur de l'enjeu. Israël peut-il leur en fournir? 

Le colonel Lerman n'a pas l'air d'être trop au courant.  Mais le renseignement de l'armée sioniste en sait quelque chose : "Pour l'instant, depuis que l'Iran a commencé à livrer une série de drones explosifs à longue portée aux Houthis, Israël a dû fortifier son bouclier antimissile défensif pour protéger sa ville portuaire méridionale d'Eilat et les importantes bases militaires qui se trouvent toutes à leur portée. Israël est également troublée par la volonté de l'administration Biden de traiter avec Ansarallah. Mais la Maison Blanche Biden finirait-elle par décider, par exemple, de composer de la même manière avec le Hezbollah libanais? ...Israël n'a trouvé aucun réconfort dans les commentaires douteux de la Maison Blanche le vendredi 12 février. L'attachée de presse Jen Psaki a refusé de qualifier l'Arabie et Israël d'allié des Etats Unis.... ".  Une entité qui n'est pas trop sût de pouvoir sécuriser ses ports et voies contre les missiles et drones d'Ansarallah pourra-t-elle sauver ses amis golfiens? Pour être un stratège, Lerman ne semble trop comprendre la stratégie. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV