TV
Infos   /   A La Une   /   Asie   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU   /   LE CHOIX DE LA RÉDACTION

C'est Kim Jong-un qui le...

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un sur une photo publiée le 10 octobre 2022 par l'agence officielle KCNA.

Dans un contexte de montée des tensions entre la Russie et l’OTAN en Ukraine, Pyongyang l’allié de Moscou a simulé des frappes nucléaires tactiques en pleine tension avec les États-Unis. 

Tout juste après les exercices navals conjoints de la Corée du Sud avec les États-Unis en mer du Japon avec la présence du porte-avions Ronald Reagan, la Corée du Nord a lancé ce qui est présumé être deux missiles balistiques. Pyongyang affirme avoir simulé des frappes nucléaires tactiques au cours des deux dernières semaines en réponse à la menace militaire posée par Washington et Séoul.

Cité par l’agence de presse Yonhap, l'état-major interarmées sud-coréen a annoncé dans un communiqué avoir intercepté dimanche 9 octobre deux missiles balistiques tirés depuis la région de Munchon, dans la province de Gangwon, entre 13h48 et 13h58, heure locale.

Ces missiles balistiques à courte portée et de type SRBM ont parcouru 350 km avec une apogée d’environ 90 km et une vitesse maximale de Mach 5, a précisé l’état-major interarmées sud-coréen.

Compte tenu de la portée et de l’apogée atteinte, il s’agirait de missiles de très gros calibre tirés probablement à partir d'un système de lancement multiple appelé KN-25, affirment les experts militaires.

Le septième essai de missile effectué par la Corée du Nord au cours des deux dernières semaines coïncide avec la fin des exercices navals entre la Corée du Sud et les États-Unis, au cours desquels le porte-avions Ronald Reagan a été déployé pour la première fois. Le ministère nord-coréen de la Défense a affirmé dans un communiqué qu’il surveillait de près les nouveaux développements jugés par Pyongyang comme étant « très préoccupants » et qu’il avait aussi sous l’œil le moindre mouvement du porte-avions américain Ronald Reagan.

En réponse aux essais de missiles de la Corée du Nord, les militaires américains et sud-coréens ont lancé, mercredi 5 octobre, 4 missiles sol-sol en direction de la mer de l'Est (mer du Japon). Or, Pyongyang est allée plus loin, en confirmant aujourd’hui, lundi 10 octobre, avoir simulé l'utilisation de bombes nucléaires tactiques contre des positions sud-coréennes et américaines, a rapporté Los Angeles Times, notant que l’annonce coïncide avec le 77e anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs au pouvoir en Corée du Nord.

Les sept exercices menés du 25 septembre au 9 octobre par les unités de l’Armée populaire nord-coréenne, chargées de l’utilisation des armes nucléaires tactiques, montrent qu’elles ont la capacité d’attaquer toute cible partout et à tout moment, a affirmé l’agence officielle KCNA.

Les essais de lancement de missiles balistiques sont la simulation d’une guerre réelle pour évaluer la capacité de dissuasion et de contre-attaque nucléaire du pays dans le cadre d’un message d’avertissement à l’adresse des ennemis, souligne la KCNA, indiquant que la Corée du Nord considère les récents exercices entre la Corée du Sud et les États-Unis comme une menace militaire contre sa sécurité.

D'ailleurs, les essais de missiles ont tous été menés en présence de Kim Jong-un sur place dans le nord-est de la Corée du Nord, où les forces se sont entraînées à lancer des missiles balistiques capables de transporter des ogives nucléaires contre des bases aériennes, des ports et des installations de commandement.

Les exercices ont notamment consisté en une simulation de chargement d'ogives nucléaires tactiques à bord d'un missile qui a ensuite été lancé depuis un silo situé sous un lac artificiel du nord-ouest du pays le 25 septembre, affirme la KCNA. Quant au projectile qui a survolé le Japon le 4 octobre, il s'agissait d'un nouveau type de missile balistique sol-sol à portée intermédiaire, a précisé la même source.

En images: la Corée du Nord a affirmé, lundi 10 octobre, avoir simulé des frappes nucléaires tactiques ces deux dernières semaines, personnellement supervisées par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, en réponse à la menace militaire posée par les Etats-Unis et leurs alliés.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV