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Dédollariser pour casser les sanctions anti-Iran?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le gouvernement chinois réévaluerait le yuan. (Photo à titre d'illustration)

Lors de la conférence de presse du 30 septembre, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que la Chine est toujours fermement opposée aux sanctions unilatérales, illégales et injustifiables des États-Unis contre l’Iran et que la communauté internationale, notamment la Chine, a mené une coopération normale avec l’Iran dans le cadre du droit international.

Elle a ajouté qu’il s’agit d’une démarche raisonnable et légale qui ne porte préjudice à aucune tierce partie et qui mérite d’être respectée et protégée.

Selon la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, la partie américaine doit abandonner la mauvaise pratique consistant à recourir aux sanctions à tout bout de champ et faire davantage d’efforts pour favoriser les négociations sur la reprise de l’accord sur le nucléaire iranien.

Dans ce droit fil, il est à noter que le département du Trésor américain a imposé, le 29 septembre, de nouvelles sanctions contre les entreprises iraniennes basées aux Émirats arabes unis et en Chine, qui facilitent les transactions concernant le pétrole iranien.

En publiant un communiqué, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a annoncé que le département du Trésor des États-Unis a imposé des sanctions contre deux sociétés chinoises, Zhonggu Storage and Transportation Co. Ltd. qui exploite une installation commerciale de stockage de pétrole brut iranien et WS Shipping Co. Ltd., gestionnaire d’un navire qui a transporté des produits pétroliers iraniens.

« Alors que l’Iran continue d’accélérer son programme nucléaire en violation du PGAC, nous continuerons d’imposer des sanctions sur les ventes de pétrole et de produits pétrochimiques de l’Iran qui avaient été supprimées en vertu de l’accord nucléaire de 2015 », a déclaré Anthony Blinken.

« Ces actions se poursuivront régulièrement dans le but de restreindre sévèrement les exportations pétrolières et pétrochimiques de l’Iran », a-t-il ajouté.

« Toute société impliquée dans la facilitation de ces ventes et transactions illégales doit s’abstenir immédiatement si elles souhaitent éviter les sanctions américaines. »

C’est dans un tel contexte que la Chine a ordonné à ses instituts financiers de se préparer à vendre leurs biens en dollar, une mesure visant, entre autres, à renforcer la devise nationale tout en réitérant l’appui de Pékin à Téhéran face à la politique de sanctions américaines. En effet, la « dédollarisation » devra agir comme un facteur d’appui au Yuan, et qui transmet à la fois un message fort montrant la grande importance que la Chine prête à ses activités de commerce avec l’Iran.

À cet égard, l’agence de presse Reuters a rapporté, citant les sources bien informées, que le gouvernement chinois a appelé les sociétés financières à vendre leurs actifs en dollar afin de renforcer la monnaie nationale du pays.

Selon ce rapport, dès le début de l’année 2022, le yuan a perdu plus de 11 % de sa valeur face au dollar.

Rappelons qu’en 2015, les autorités chinoises ont retiré 1 000 milliards de dollars de leurs réserves officielles au Forex pour soutenir le yuan après qu’une dévaluation soudaine de 2 %.

Le Forex est le marché mondial sur lequel les devises sont échangées à des taux de change qui varient en permanence.

Auparavant, Pékin a demandé aux banques chinoises de relancer les outils pour réévaluer le yuan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV