TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Les capitales européennes, cibles prioritaire des armes nucléaires russes et pas Kiev

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
le président russe Poutine/Archives

Pourquoi les menaces russes de représailles nucléaires sont-elles si publiques ces jours-ci ? Pourquoi Medvedev a-t-il fait allusion à une frappe nucléaire sur Washington, Londres et Bruxelles, et pas sur Kiev d'abord ? Et comment la « défaite » de Kharkiv a-t-elle été un piège « tactique » pour une législation visant à annexer un quart de l'Ukraine ? Quels sont les missiles les plus meurtriers de l'arsenal de Poutine qui n'ont pas encore été utilisés ? Ces questions taraudent l'esprit d'un analystes ces temps ci. En effet, l'évolution des conditions militaires et politiques sur les fronts de bataille en Ukraine indique l'existence d'un plan russe solide qui, préparé il y a des mois voire des années et mis en œuvre par un QG qui le suit à lettre, porte maintenant ses fruits. Il devient clair jour après jour que ce qui s'est passé à Kharkov, dans le nord de l'Ukraine, n'était pas une défaite, mais plutôt le retrait tactique des forces russes dans le but de prendre des mesures stratégiques, dont l’appel à la mobilisation générale et la tenue d’un référendum dans quatre régions du Donbass et d'autres villes dans l'est et le sud de l'Ukraine en vue de leur incorporation officielle à la Fédération de Russie.

Et ce n'est pas par hasard que ce mardi 27 septembre, Dmitri Medvedev, l'adjoint du Conseil de sécurité russe, a publié des déclarations écrites sur la chaîne Telegram, affirmant que le cas échéant, « son pays a le droit d'utiliser des armes nucléaires, surtout si le pays ou ses alliés sont attaqués, ou leur existence est mise en péril ».

Ces propos, qui font suite aux menaces de la Maison Blanche de « graves conséquences » pour Moscou en cas d'utilisation de l'arme nucléaire en Ukraine, envoient un double message d’abord aux États-Unis et à l'OTAN et c’est seulement après qu’ils s’adressent au gouvernement ukrainien. D’autant plus que le processus d'annexion de l'est et du sud de l'Ukraine (environ un quart de son territoire) s'est achevé, et désormais l'armée russe est en mesure d’appliquer sa doctrine défensive dans ces régions pour se défendre face à toute attaque et avec des armes nucléaires, si nécessaire. « La sécurité de Londres, Washington et Bruxelles est beaucoup plus importante pour l'OTAN que le sort de l’Ukraine ; cela signifie que la Russie, qui ne demandera la permission à personne pour une réponse nucléaire, peut se venger en frappant ces capitales bien avant Kiev ou d'autres régions d'Ukraine ; la Russie dispose de sous-marins et de missiles supersoniques chargés d'ogives nucléaires qui atteignent le cœur de ces capitales en quelques minutes », c’est le point le plus important dans les déclarations de Medvedev.

Ce point explique en effet le retrait et non pas la défaite de l’armée russe à Kharkiv. Il prouve que le président Poutine n'a pas « expulsé » le général Sergueï Choïgou, ministre de la Défense et chef d'état-major de l'armée russe, contrairement aux attentes des journaux occidentaux dans le cadre de leur campagne de propagande. S’y ajoute l’aveu du rédacteur militaire du New York Times selon lequel « les missiles américains avancés HIMARS acquis par l'armée ukrainienne perdent leur efficacité face aux les Russes » de même que « les généraux de l'armée ukrainienne ont confirmé leur échec dans les batailles d'Artyomovsk ». Les forces russes, a noté NYT, ont su y faire face et suivent des plans visant à contenir tous les systèmes de missiles occidentaux.


Les événements qui se succèdent montrent que les intentions russes d'utiliser des armes nucléaires ne sont plus une menace évasive ou timide, mais plutôt « une stratégie fixe et déclarée », non seulement à Ukraine, mais à tous les capitales des principaux pays de l'OTAN, qui complotent pour prolonger la lutte contre la Russie. Il est à noter que la guerre d'Ukraine coûte au seul Trésor américain 110 millions de dollars par jour, soit 40 milliards en 6 mois, à compter du 24 février 2022.

L'arme douce, qui n'est pas moins dangereuse que ses homologues militaires, est le « God's Frost Missiles » ; il bombardera tous les villes, villages et campagnes d'Europe d'ici quelques semaines en raison de la possibilité de l’arrêt des approvisionnements russes en gaz et en pétrole ce à quoi s’ajoutent les conséquences économiques négatives de cette guerre sur les pays européens, dont l'effondrement de la livre sterling, de l'euro, et de la plupart, pour ne pas dire toutes, des bourses financières, sans parler de la hausse de l'inflation, et l'escalade de la tension populaire interne. La prochaine ère européenne, conclut-il, sera donc marquée par le retour à l’âge de pierre et l’utilisation du charbon et du bois, sinon par les frappes nucléaires. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV