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Les bombardiers stratégiques russes prêts à des frappes nucléaires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les bombardiers stratégiques russes prêts à des frappes nucléaires. ©Daily press

Une guerre nucléaire est-elle proche?  Selon Rai al-Youm  un chapitre nouveau vient d'ouvrir dans la guerre OTAN/Russie suite à l'annonce par Vladimir Poutine mardi 20 septembre d'une mobilisation partielle des Russes en âge de combattre pour renforcer les troupes en Ukraine et aux déclarations des deux parties sur la possibilité d'utiliser des armes de destruction massive les uns contre les autres. Les signes d'une guerre fissile se multiplient :

-Le président russe a dénoncé dans son discours du mardi 20 septembre les déclarations de certains représentants de haut rang des principaux Etats membres de l'OTAN sur la possibilité d'utiliser des armes nucléaires de destruction massive contre la Russie et en qualifiant de bluff de telles déclarations concernant la Russie les a avertis que la Russie disposait également de moyens de destruction divers. Selon les déclarations faites par les deux parties, le journal a évoqué la possibilité d'une guerre nucléaire entre les deux parties plus qu'à tout autre moment.

Alors que 7 mois se sont écoulés depuis la guerre en Ukraine, les zones contrôlées par la Russie en Ukraine ont annoncé leur intention d'organiser un référendum immédiat sur la question du rattachement à la Russie. À l'appui de leur décision, le Conseil de sécurité russe a également déclaré que toutes les armes, y compris les armes nucléaires, pourraient être utilisées pour défendre les territoires qui seraient annexés à la Russie.

-L'armée russe a récemment transféré des bombes fab-500 - une des plus puissantes bombes russes pesant une demi-tonne et 500 kg d'explosifs - dans ses bases militaires. Les experts militaires ont décrit cette action russe comme le prélude à des attaques très puissantes et sans précédent.

-Suite à l'annonce de Vladimir Poutine d'une mobilisation partielle, Israël a saisi l'occasion et a fait savoir selon un rapport du journal israélien Yedioth Ahronoth avec une intention moqueuse qu'il est prêt à accueillir les Russes qui ont fui le pays, une action qui ne manquera pas d'irriter Poutine et de rendre la Russie plus encline à prendre des mesures pour punir Israël, et ce en particulier après la fermeture de l'agence juive en Russie.

Sans compter l'action d'Israël dans la vente de systèmes anti-drones à l'Ukraine, cette récente mesure israélienne pourrait être interprétée comme des représailles aux actions de la Russie contre l'agression d'Israël en Syrie.

-Les médias américains ont exagéré leurs propos en décrivant la fuite massive des hommes russes après la mobilisation partielle annoncée mercredi par Vladimir Poutine. L'hebdomadaire américain Newsweek a affirmé qu'il y avait des files de voitures en fuite essayant de passer en Géorgie, qui s'élevaient à 6 miles, ce qui a été qualifié de rapports exagérés par le Kremlin. La Russie a également confirmé que le fait de convoquer les hommes russes pour les mobiliser n'est pas contraire à la loi, et cela inclut les hommes âgés de 18 à 65 ans. La septième clause secrète du décret de mobilisation de la Russie permet au ministère russe de la Défense de convoquer jusqu'à un million de personnes.

-Il convient de noter que le Kremlin n'a pas nié que des Russes avaient fui le pays suite à l'ordre de Poutine, mais estime que les médias occidentaux ont exagéré cette affaire. Par ailleurs, les pays riverains de la mer Baltique ne considèrent pas la fuite des Russes de la mobilisation partielle comme une condition pour leur accorder l'asile et des pays comme l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie ont fermé leurs frontières aux Russes avant la décision sur la mobilisation partielle, signe de l'inexactitude des informations publiées par un média occidental selon lequel, un énorme groupe de Russes quittait la Russie.

Après s'être interrogé sur les raisons du recours de la Russie à l'annonce de la mobilisation partielle, le Kremlin a déclaré : "Nous avons eu recours à la mobilisation militaire parce que nous sommes confrontés à l'OTAN et à toutes ses forces".

-L'Europe est toujours privée de gaz russe, comme en témoigne le fait qu'un influenceur russe a lancé une émission de cuisine en direct où la cuisinière à gaz brûle 24 heures sur 24 pendant un mois sans interruption et a confirmé que cela ne lui coûterait qu'un euro, une scène qui a provoqué la colère des Européens.

Considérant que la Russie et l'OTAN sont équipées toutes les deux d'armes nucléaires, utiliser cette option, comme l'a souligné Poutine, n'est pas un bluff. Ce qui pourrait déterminer l'issue de la guerre, ce ne sont plus les stratégies des deux parties dans le domaine du combat terrestre et aérien qui semblent se neutraliser mais une arme propre a trancher.  Et bien sûr, il ne faut pas oublier que les pays qui soutiennent l'Ukraine sont fortement dépendants du gaz russe dont l’absence les a même contraints à se tourner vers la combustion du charbon. Leur décision de construire de nouvelles centrales nucléaires prendra plusieurs années, et la question est de savoir combien de temps ils pourront continuer à soutenir l'Ukraine malgré la pénurie de gaz. Et si oui ou non cette durée sera suffisante pour que la bombe nucléaire entre en jeu...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV